dimanche 2 octobre 2016

Du viol et de l'avortement


La naissance en ce monde d'un être nouveau est une étincelle d'Au-delà projetée dans l'espace-temps de nos quatre dimensions. Comme la parcelle incandescente que projette le choc de deux silex, la vie apparaît ici-bas dans toute sa splendeur, puis s'éteint et disparaît de notre regard. 
La fusion de deux gamètes de sexes complémentaires qui, à nos yeux, déclenche le big bang d'une vie nouvelle est en réalité la fusion des particules immatérielles, dites quantiques, dont ces cellules sont composées. Si l'initiative de l'acte sexuel semble bien être laissée à l'être humain de chair que nous sommes, le phénomène d'éclosion de la vie qui peut en résulter trouve par conséquent son origine dans des interactions immatérielles. La naissance est donc l'entrée, provoquée par l'Homme, de l'Au-delà dans notre monde.
L'argument qui consiste à prétendre que la femme est propriétaire de son corps et de ce qu'il contient est fallacieux. L'enfant qu'il contient n'est pas un organe. Il est un être nouveau, qui n'a jamais encore existé sur Terre et qui n'y existera plus jamais, issu de l'immatériel par le déclic d'une rencontre de particules elles-mêmes immatérielles. Si la mère l'héberge, cela ne lui donne que le droit de l'aimer davantage.
On mesure, à l'aune de cette vision, la fourberie de l'artifice administratif qui consiste à déclarer être humain un embryon à partir d'un certain âge, et à le considérer organe, objet jetable, quelques jours auparavant. À quelle heure, quelle seconde, se passe donc cet évènement inouï qui, de l'inerte, fait le vivant dans l'utérus de la mère ? Celle-ci en ressent-elle le signal ? En entend-elle l'écho venu du fond de son corps, messager de l'évènement majeur qui s'y produit ? En perçoit-elle le rayonnement d'énergie témoin de l'éclat originel d'une vie, comme le fond diffus cosmologique témoigne aujourd'hui du big bang originel de l’Univers ? Allons ! Comment un embryon peut-il être une vie humaine à l'instant, et ne pas l'être une seconde avant ?
Dès lors, détruire dans sa matière ce qui est la manifestation, ici-bas, d'une vie "existant" de toute façon ailleurs est une agression contre cet ailleurs, et pour les croyants, une agression contre Dieu. 
Mais, cette vie projetée ainsi sur l'écran de notre univers, a besoin pour être menée à bien dans le temps qui désormais l'héberge, d'un environnement favorable. Comme l'étincelle a besoin d'oxygène pour se consumer, l'être vivant a besoin d'accueil et de protection pour grandir. Voilà pourquoi l'acte sexuel reproductif doit être volontaire et librement consenti, comme un engagement pour l'avenir. Toute contrainte, par delà l'agression physique répréhensible qui la caractérise, est dès lors un crime contre l'enfant à naître.

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