samedi 4 décembre 2010

Peur de la mort ?

Pourquoi avoir peur de la mort ?
Ou bien “après” la vie, il n’y a rien. C’est la conclusion à laquelle aboutit l’athéisme radical. Dès lors, pourquoi avoir peur de “rien” ? Pourquoi craindre de remplacer quelque chose par rien ? “Rien”, cela ne fait pas mal !
Ou bien après la vie il y a autre chose. Quoi ? Il ne peut s’agir de “quelque chose”. Car “quelque chose” suppose un espace pour le recevoir et pour le différencier “d’autre chose”. “Quelque chose” suppose aussi le temps pour séparer l’avant, où ce “quelque chose” n’est pas encore, de l’après, où il n’est plus. Or ce temps et son espace sont des données  de notre monde. Au-delà de la vie, espace et temps n’ont plus cours. Donc il ne peut s’y concevoir “quelque chose”. Alors quoi ? Que peut être l’opposé de “rien”, s’il n’est pas “quelque chose" ?  Eh bien, c’est “tout”. Au-delà de la vie, il y a “tout” ou “rien” ! Voilà l’équation. 
Dès lors, faut-il avoir peur du “Tout” ? Ce “Tout” qui, étrangement, figure le ciel que nous décrivent les Écriture, depuis quelques milliers d’années.  Ce “Tout”, que recouvre-t-il ? Les passés et les futurs superposés en un instant éternel ; les ici et les ailleurs réunis en un point infini ;  le bien et le mal, cette dimension négligée de notre espace-temps, cette diffraction du parfait que notre univers décompose, comme le prisme dénature la lumière blanche. 
Mais alors, ce "Tout" me renferme aussi ! Je suis en devenir, ici-bas, ce que je suis, déjà abouti, dans le tout. Si j'ai peur du "Tout", n'est-ce pas que j'ai peur de moi ? 

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