mercredi 22 décembre 2010

Église

Il paraît que des catholiques allemands quittent en nombre l’Église à la suite des scandales de pédophilie chez des prêtres. Mais l’Église n’est pas un parti politique que l’on quitte ainsi au gré de ses humeurs, en renvoyant sa carte. Pour un chrétien vrai, cette Église, catholique en l’occurrence — c’est elle qui est visée —, n’est rien moins que le corps vivant du Christ, dont chacun est membre. A-t-on jamais vu un membre quitter son corps de son plein gré ? On peut l’en arracher, mais alors il meurt. 
Je ne peux m’empêcher de rapprocher cette information de celle-ci : en Iraq, en Égypte, des chrétiens sont massacrés dans leurs églises. Ceux qui en réchappent, et dont la foi force l’admiration, ne quittent pas leur Église, mais quittent en nombre leur pays pour continuer de vivre dans leur Église. 
Alors je pose la question : si demain la France, ou l’Allemagne, devait vivre le drame de l’Iraq — une hypothèse qui n’est plus, hélas, dans le domaine de l’impossible —, quitterai-je l’Église pour continuer de vivre dans mon pays, ou quitterai-je mon pays pour continuer de vivre dans l’Église ?

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