dimanche 25 juillet 2010

Pourquoi "Le ciel du ciel" ?

Longtemps, je me suis arrêté sur la première ligne du récit biblique de la Genèse : “Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre”. Pourquoi ce distinguo ? Où commence le ciel, où finit la terre ? L’atmosphère terrestre, la stratosphère, font-elle partie de la terre ou du ciel ? Et la Lune ? Il me semblait qu’un mystère se cachait derrière ces quelques mots. Comme un code à déchiffrer.
J’ai noté ceci par exemple ceci : 
“... Le ciel même qui couvre cette terre que nous habitons, ne peut passer que pour une terre au regard de ce ciel du ciel : et l’on peut dire avec vérité, que ces deux grands corps de la nature, le ciel et la terre, ne sont que terre si on les compare à cet autre ciel [...] qui appartient seulement à Dieu.” 
Il y a bien un autre ciel, autre que le firmament dont parlent plus loin les Écritures. Un ciel qui englobe notre ciel et sa terre. 
Soudain, je réalisais que l’espace et le temps ne sont que des données de notre terre et de son ciel ; que cet autre ciel du ciel dont parle saint Augustin, n’en connaît pas la notion. 
D’ailleurs, il faut lire un peu plus loin la Genèse ; on y lit par six fois « et ce fut le premier jour, le deuxième… » et ainsi de suite. Qu’est-ce que cela veut dire, sinon que Dieu crée le temps, “après” le ciel ? J’écris “après” entre guillemets, car, pour Dieu, il n’y a pas d’après, étant hors du temps.
Ce ciel du ciel ? Un lieu sans l’espace, donc un point sans dimension ; un lieu sans le temps, donc un instant sans durée. Et ce point est immense ; et cet instant est éternel.
J’ai voulu comprendre. J’en ai fait un livre. C’est bouleversant.

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