samedi 3 juillet 2010

Histoire d'ordinateur

1°) Un client devant son”conseiller de clientèle” (?…) à sa banque, demande un prêt. L’employé active son ordinateur, questionne son “client” (?…), et remplit des cases à l’aide des réponses. L’ordinateur statue. En aucun moment la réflexion, l’intelligence de la situation, la pensée du “conseiller” n’ont été mises à profit. On comprend alors que si un “client” vient solliciter un accompagnement bancaire concernant une affaire, un commerce par exemple, qui n’est pas dans l’ordinateur, sa demande n’a aucune chance d’aboutir.
2°) Un contribuable devant son Inspecteur des impôts, conteste avec raison un avis de recouvrement. L’inspecteur en convient, mais avoue : ”vous ne devez pas cette somme, mais elle est inscrite dans l’ordinateur, vous devez payer, on vous remboursera ensuite” ! Démarche auprès du Receveur… Celui-ci compréhensif propose : “Donnez-moi un chèque, je vous promets de ne pas l’encaisser, et ainsi je pourrai annuler la demande de l’ordinateur”. 
Deux exemples (avérés) parmi tant d’autres, qui illustrent la dérive technocratique aveugle de l’administration. On retrouverait facilement la même situation au sein des grandes entreprises dites privées. Le facteur humain est systématiquement écarté, l'homme ne compte plus, pire, il est dangereux. Qui a encore le droit de se servir de sa pensée dans son travail ? 
On comprend, dès lors, qu’un trader un peu doué, ayant compris que le vrai patron était l’ordinateur, l’ait conditionné à sa guise, ne craignant pas la hiérarchie qui de toute façon ne dispose que du dit ordinateur pour “penser”.

1 commentaire:

CHTOPHE a dit…

Est ce à cause de la bêtise des dirigeants trop occupés à conserver leur siège quitte a ne faire aucune vague qui mettent en place cette politique de déresponsabilisation ? Ou est ce celle fénéante des emplyés qui se coulent tranquillement dans ce système reposant ? Certainement les deux.
Ceci me rappelle la réflexion d'un chargé de clientèle de banque, m'indiquent qu'il n'était plus autorisé à se présenter aux comités de crédits... pour ne pas influencer ses membres ! Qu'est-ce qu'une entreprise ou les dirigeants craignent l'influence de leurs commerciaux ?