mercredi 14 février 2024

"L'État"

L'État, dans une nation, est le détenteur suprême de l'autorité. Louis XIV disait que l'État, c'était lui. Un dictionnaire, le Robert, définit l'État comme étant "l'Autorité souveraine s'exerçant sur un peuple". En démocratie, par définition, c'est le peuple qui détient cette autorité souveraine. Non pas chaque citoyen pris isolément qui n'a, à lui seul, aucun pouvoir sinon de voter, mais l'ensemble des citoyens constitués en personne morale. C'est donc cette entité juridique du Peuple qui est l'autorité en question s'exerçant sur chacun des membres dudit peuple. Autrement dit, en démocratie, l'état, c'est le Peuple.
Les élus, dès lors, ne sont que des fondés de pouvoir temporaires dudit Peuple souverain, et l'Administration n'est que leur moyen d'action. Or, un détournement de pouvoir s'est produit subrepticement au fil des années. Voilà que l'on découvre que les représentants du peuple dirigent sans vergogne le peuple ! Voilà que l'Administration se prend pour l'État, alors qu'elle n'en est que l'employée. Voilà que les juges, à leur tour, s'arrogent le pouvoir. Ce sont ces nouveaux pouvoirs usurpés qui ne cessent d'interdire ou d'obliger, pour asseoir leur autorité sans fondation. La démocratie a glissé vers le caporalisme sournois. Le communisme est passé à l'Ouest comme l'avait prédit Soljenitsyne.
Quant-au Peuple, l'autorité vraie dépossédée, il laisse faire sans comprendre ce qui se passe. Quand il dit l'État, il ne sait pas que c'est de lui qu'il parle, il pense au gouvernement. Il est nu, et n'a pas vu qu'on le déshabillait... La démocratie exige un peuple mature. Ce n'est hélas plus le cas avec nos nouvelles générations massivement "éduquées" dès l'enfance au venin du gauchisme anarchiste soixante-huitard.
Comment arrêter cette glissade mortifère ? Comment remettre la France sur les rails d'une démocratie ? En remplaçant d'urgence les enseignants de l'anarchie libertaire par des éducateurs de la culture nationale. Plus de deux mille ans d'Histoire depuis Vercingétorix et César ont façonné les gènes d'un peuple désormais soudé sur ses valeurs. Ce ne sont pas quelques écervelés d'après guerre qui vont jeter tout cela aux orties pour imposer, à la place, leur propre inanité ! Alors, et alors seulement, dans une nouvelle génération, la France pourra retrouver son visage de démocratie éclairée.


 

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