lundi 19 février 2024

Interruption Volontaire de Vie - IVV suite

Tout a commencé par l'enseignement donné aux enfants dans les années soixante-dix par l'Éducation nationale post-soixante-huitarde. Il s'agissait alors d'inculquer aux jeunes cerveaux les principes de la libération sexuelle. « Faites l'amour, pas la guerre » ! Tout naturellement, cette revendication entraina le réflexe d'autodéfense du sexe féminin qui, dans l'acte sexuel, est le sexe qui prend le plus de risques. La femme voulut s'affranchir de ce qu'elle estimait être la domination du partenaire masculin. En soi, la revendication n'était pas illégitime, bien qu'elle s'attaquât à une loi naturelle, cruelle certes : il faut être deux pour engendrer une vie humaine, mais, c'est la femme qui termine seule le travail.
Malheureusement, ce féminisme naissant fut vite récupéré par des association à buts politiciens qui en firent un excellent sujet de lutte de classes en l'habillant des oripeaux de la haine du mâle. 
Il était à craindre que cette haine qui s'exprime dans le féminisme politique se reportât sur le produit de l'acte sexuel, l'embryon non désiré. Ainsi est née l'idée que l'avortement n'est qu'un acte de défense légitime dans la guerre des sexes. D'ailleurs, on a débaptisé cet avortement pour l'appeler interruption de grossesse, comme s'il ne s'agissait que de se libérer d'une grosseur...
À ceux qui osent les accuser de tuer un être humain, les interruptrices de grossesse répliquent que « leur corps est à elles » et qu'elles ont le droit d'en faire ce qu'elles veulent. Il faut âprement argumenter pour leur faire comprendre que leur corps est peut-être à elles — et encore !... — mais que l'être qu'elles portent ne leur appartient certainement pas. Il est un être nouveau, issu à 50/50 d'un père et d'une mère, qu'il n'a jamais encore existé, et qu'il n'existera plus jamais. Personne ne peut se prétendre propriétaire d'un être humain, sauf aux temps ignobles de l'esclavage.
Qu'à cela ne tienne ! On prétendra dès lors que l'embryon en question n'a rien d'un bébé avant plusieurs semaines, qu'il n'est qu'un tas de cellules informe, une sorte d'excroissance de chair qui ramène à l'argument précédent. Si le label d'être humain n'est décerné à l'embryon qu'au vu de sa ressemblance physique avec le bipède que nous sommes aujourd'hui, alors on peut devenir un homme en traversant une frontière, et ne plus l'être en revenant sur ses pas, puisque chaque administration prétend faire sa loi en la matière.
Sort alors l'argument qui doit faire plier les anti IVG, forcément religieux, sectaires, réactionnaires de droite : de toute façon, ledit embryon n'est pas viable dans ses premières semaines. C'est faux ! Viable veut dire apte à vivre. Cet embryon est bien « apte » à vivre, puis qu'il montrera qu'il vit si on le laisse se former. Un embryon qui ne serait pas viable serait celui qui serait voué à la mort dans un proche avenir. Ce n'est pas ce dont on parle. Voilà donc l'argument boomerang par excellence : au delà des considérations d'aspect de l'embryon, c'est bien d'une vie que l'on parle, et donc d'une Interruption Volontaire de Vie, une IVV ! Car je ne sache pas qu'il y ait un moyen terme entre le vivant et le non vivant. On ne peut pas être à moitié vivant... Dès lors, par quel miracle la loi d'un pays pourrait-elle donner la vie à un embryon non vivant ? Si un embryon est vivant à un certain âge, c'est qu'il l'était avant ; et nécessairement dès l'instant de sa création ! Qu'est-ce, dès lors, qu'interrompre une vie, sinon donner la mort ? La haine de l'embryon non désiré se résout dans sa mise à mort. 

 

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