mardi 4 octobre 2022

Travail…

 

Le Figaro publie une analyse intéressante sur « Les Français et le travail ». Depuis ces deux années de télétravail où il fut possible de se "la couler douce" en recevant néanmoins son salaire, lesdits Français — et leurs voisins aussi — n'entendent plus revenir à la contrainte "d'aller bosser". Ils veulent privilégier désormais la vie de famille en consacrant le minimum à leur travail externe, juste ce qu'il faut pour justifier leur modeste salaire. J'y verrais volontiers un sens à la vie respectable, si cette philosophie domestique nouvelle ne se heurtait à deux obstacles qu'il faudrait surmonter. D'une part, s'agissant de la famille, la pensée unique sponsorisée par d'obscures puissance de l'argent, véhiculée par les média aux ordres et l'Éducation nationale gauchiste, s'emploie à la détruire. Alors, à quoi bon se consacrer à ce qui disparaîtra si l'on ne se bat pas pour sa défense ? D'autre part, les revendications bruyantes déclenchées ici et là pour le pouvoir d'achat laissent présager que cette philosophie généreuse se brisera vite sur les réalités économiques. 

La vérité qui se cache derrière ce mouvement d'humeur, sans doute passager, est qu'il ne concerne que les personnes, trop nombreuses il est vrai, qui sont employées à des tâches sans intérêt, sans le moindre espoir de valorisation. Je ne crois pas qu'un vrai professionnel, quel qu'il soit, soit victime de ce syndrome. Et cela ne se limite pas aux grandes professions. C'est aussi vrai pour un maçon, une cuisinière, tout métier dont on est fier. Alors, si l'on veut tirer l'enseignement de cette période de pandémie, c'est vers cette recherche de valorisation des emplois qu'il faut travailler. Il n'est pas normal qu'au vingt et unième siècle, encore, l'on n'aime pas son métier.

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