lundi 1 mars 2021

Facebook

 


Je veux communiquer ici à mes aimables correspondants les raisons de mon éloignement de Facebook.

Quand les réseaux sociaux sont apparus sur Internet en France, j'éditais mon premier livre. Je fus d'emblée émerveillé. Pouvoir dialoguer en direct avec des correspondants au bout de la Terre m’apparaissait un progrès fantastique de la technologie au profit de la culture, de l’élévation d’esprit, peut-être de la paix dans le monde. 

Hélas ! Trois fois hélas ! Nos populations n’étaient pas mûres pour en tirer bénéfice. Treize ans après, Facebook est devenu un mur à graffitis décevant (le terme est volontairement édulcoré). Entre les publicités lassantes n'apparaissent que des slogans niais sur des placards en couleur pour forcer le regard, des photos truquées et des vidéos aguicheuses, mais rarement des textes de qualité. Et puis, lorsque, parmi ce fatras, l'on y publie un petit texte, on recueille soit des réponses à côté du sujet, soit des propos agressifs.

Je crains fort que le but — sans doute généreux au départ — de ce réseaux social ait été raté, faute de hauteur d’esprit. Dommage !

Or, voilà maintenant qu'ils se permettent de me faire des "observations" sur le caractère soi-disant « haineux » d'une de mes phrases ! J'ai écrit que les Français étaient devenus bêtes, ou quelque chose comme ça. Où leur ordinateur voit-il de la "haine" ? C'est plutôt de la compassion qui émerge de ce triste constat. Le problème des censeurs de Facebook est que l'intelligence artificielle n'existe qu'à partit d'intelligence naturelle. Si celle-ci fait défaut, l'autre ne peut être construite. 

Je suis en tout cas un peu vieux pour subir de telles "observations" de la part de ces jeunes-gens. J’ai donc décidé de réserver désormais mes écrits à mon blog, et de n’utiliser FB qu'accessoirement pour y mentionner les nouveaux articles. Ne les liront que les gens de qualité. J'attacherai la plus haute attention à leurs commentaires.

2 commentaires:

Arthur Deneb a dit…

Belle analyse. Votre exemple devrait être suivi.

Bernard Huet a dit…

Bonjour,
Oui, mais c'est triste. Je reste persuadé que des réseaux sociaux bien managés ont un avenir.