dimanche 22 janvier 2017

Tablette électronique

De temps en temps, on voit apparaître sur les réseaux sociaux des charges musclées contre l’usage des tablettes électroniques. De prétendus experts — pour quels lobbies travaillent-ils ? — nous expliquent, à grand renfort de mots pseudo-savants, que celles-ci font du mal aux enfants, etc. Ils n’y voient que des instruments de jeux ! Elles font, ces tablettes, bien moins de mal que la télé. Est-ce glorieux de devenir ces zombies effondrés sur leur canapé, que l’on gave comme des oies d’une pâtée cérébrale prédigérée ? Les tablettes ont au moins l’avantage de laisser à chacun le libre arbitre de ce qu’il consomme ; de le faire échapper ainsi à l’endoctrinement forcé. La tablette électronique est l’antidote contre l’audiovisuel subliminal. On peut y lire une bibliothèque mondiale, comme si l’on avait tous les livres entre les mains. C’est certes plus fatigant que de boire des images, mais autrement enrichissant. On a sous les yeux, par quelques clics, une encyclopédie gigantesque qui ne laisse aucune question sans réponse. On peut écrire ses idées, ses pensées, au gré de sa propre réflexion, et non plus de celle d’un présentateur appointé. Un jour, alors, on relit tout cela, et l’on prend envie d’écrire un livre. Beaucoup de personnes ont fait cette expérience ; de tous âges. Ils en sont heureux, et leurs lecteurs aussi. Le besoin de s’exprimer est évident dans de l’explosion des blogs, réseaux sociaux et autres forums. L’électron saura-t-il y débusquer les talents que l'actuelle légitimité édito-médiatique refuse de considérer ?  Il faut encourager les jeunes à s’en servir ainsi. La tablette peut devenir alors un palliatif à l’Éducation nationale inopérante, voire dévastatrice. Une révolution se prépare peut-être, comme celle de Guttenberg au XVe siècle, qui succéda au parchemin, au papyrus, à la tablette en pierre…

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