samedi 9 juillet 2016

PMA, GPA

Ces sujets sont graves, et il ne faut pas tout mélanger. 
1°) Il y a l’aide médicale à la procréation (PMA) mise au service des conjoints en difficultés de procréation naturelle. Ces techniques, quand elles ont réussi, ont rendu des familles heureuses. Les enfants ont père et mère, et sont nés tout à fait normalement. J'aurais donc tendance, a priori, à ne pas les condamner. Reste néanmoins le problème grave des embryons surnuméraires, inhérents à ces fécondations in vitro, et généralement condamnés à être détruits. Il s'agit là d'une affaire d'éthique personnelle, de morale, éventuellement de religion, qui ne peut pas être passée sous silence. Quelle est la vraie nature de l'être humain ? Quand et où commence-t-elle ? Quelle est la part du matériel et du spirituel ? J'ai essayé d'y voir clair dans mon livre "Pourquoi quelque chose ? Pourquoi quelqu'un ?" Je ne peux pas résumer cette immense question en quelques lignes ici.
2°) Toute autre chose est la PMA mise au service de mères célibataires, homosexuelles ou non, mais refusant l'union en couple père/mère. Il s'agit alors clairement d'engendrer des enfants orphelins de père, ou nés de père inconnu. Aux restrictions ci-dessus, déjà sérieuses, s'ajoute la violation du droit sacré de tout être humain à revendiquer une double filiation. Ceux que les accidents de la vie ont malheureusement privés prématurément de ce droit apprécieront sans doute qu'on veuille aujourd'hui créer volontairement cette situation de drame, pour le seul confort, voire le plaisir, d'une femme en mal de maternité.
3°) Reste le troisième étage de la fusée libertaire, le problème ci-dessus transposé aux hommes célibataires, là encore homosexuels ou non, mais hostiles à la vie en couple, et cependant en malu de paternité. Ce n'est plus à un père anonyme qu'il faut avoir recours, mais à une mère porteuse, tout aussi anonyme, qui louera son utérus pour la circonstance. Cette gestation pour autrui, GPA payante, est une abomination. Elle est un crime contre la dignité humaine. C'est l'être humain réduit à l'état d'animal de compagnie. C'est l'esclavage de retour, au troisième millénaire ! Qui pourra, sans rougir de honte, déclarer : j'ai été vendu 15.000 € le kilo, à mon père sans femme ?

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