jeudi 12 mai 2016

Moscovici et les racines chrétiennes de l’Europe

Dans une demi-page du Figaro, le commissaire européen tente de justifier sa négation publique des racines chrétiennes de l’Europe. Son argumentation : bien sûr, il y a des chrétiens en Europe, mais ils ne sont pas les seuls… Monsieur ! La question est un peu plus vaste ! La nature profonde des racines d’un peuple ne se limite pas à la seule pratique religieuse de ses habitants du moment. Même s'il ne restait qu'un seul chrétien déclaré en Europe, celle-ci resterait de racines, de souche, de culture chrétiennes. La chrétienté est pour l'Europe son ADN. Mais, rassurez-vous, le culte chrétien des actuels Européens reste indéracinable. Or, vous ne le savez sans doute pas, mais le Christ fut le premier modèle exemplaire d’ouverture à "l'autre", d’accueil de celui ou de celle qui est "différent". Il fit maintes fois scandale pour cela en son pays— de racines juives, celui-là — . Voilà qui change tout, dans le regard que portent les chrétiens sur les autres. Elle est là, la grande leçon de la généalogie. Plus on veut nier ses sources, s'en détacher, plus on s'isole dans l'histoire pour ne devenir finalement qu'un accident chimique du hasard. Plus l'autre, dès lors, devient un étranger, un rival, un ennemi. Mais, plus on cherche et remonte ses propres sources, plus on s'ouvre à "l'autre" dont on partage peut-être quelques gènes communs. Le culte de la souche est l'antidote de la xénophobie. La négation de la souche est la porte béante du racisme. J’en ai fait un livre : "Français de souche, ne vous en déplaise".


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