mercredi 27 avril 2016

Un pape et des réfugiés (suite)

On a d’abord conspué le pape parce qu’il a accueilli des réfugiés musulmans dans son avion. Puis, devant l’évidence qu’il n’y avait là qu’un acte de charité, on a dit oui, mais c’est un geste politique, etc.” Que les adversaires de l’Église emploient ces procédés, soit ! Mais des catholiques ? 
L’église n’est pas un parti politique dont les membres seraient des militants, et le pape, un secrétaire général. L’Église n’est pas non plus une ONG.  Nous récitons pieusement et parfois bruyamment le credo, le dimanche à la messe. Que disons-nous ? Que nous croyons en la sainte Église catholique. Croire en l'Église, c'est croire qu'elle est bien celle que Jésus a créée il y a deux millénaires. C'est croire en son chef, désigné par ses membres les plus éminents et nombreux. C'est croire qu’en ce choix s’exprime la volonté du Ressuscité. C'est croire en la pensée du Christ qui nous est offerte par la parole du pape. Que vient faire là-dedans la politique ? Est-ce que le bulletin de vote de Karol Vojtila changeait quelque chose à la sainteté du pape qu'il fut ? Jésus, lui-même a maintes fois agi ou parlé dans l'incompréhension de ses interlocuteurs d'alors. Et pourtant, il avait raison. À ceux-là, il manquait simplement la foi. 

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