vendredi 5 septembre 2014

Vincent Lambert

La sœur et le demi-frère de Vincent Lambert ont lancé un vibrant appel dans Le Figaro. Je ne résiste pas à vous en livrer des extraits. Chacun réagira selon sa conscience.

" Vincent dort, se réveille, suit parfois son entourage des yeux, réagit à certaines sollicitations, n’est branché à aucune machine, ne reçoit aucun traitement qui le maintiendrait en vie. Vincent n’a besoin que d’être nourri et hydraté. (...) Au bout de cinq ans, le Dr Éric Kariger a décidé de lui supprimer sa nourriture (...). Il a été largement aidé par ceux qui, sous couvert d’humanité, ont utilisé le cas de Vincent, soit pour faire leur promotion personnelle, soit pour en faire un enjeu politique et législatif. (...) Quelque explication que l’on puisse donner, cesser de nourrir et d’hydrater n’a d’autre but que de provoquer délibérément la mort. (...) Mais ce n’est pas parce que le fait d’entourer Vincent est pénible pour son entourage que Vincent, qui ne demande rien à personne, doit être mis à mort. (...) Nous sommes au contraire témoins de la volonté de vivre de notre frère : nous avons vu qu’après 31 jours passés sans manger, sa force de vie l’a emporté : il n’a pas lâché psychologiquement, alors qu’il serait mort en dix jours en avril 2013 s’il s’était laissé aller. (...) Alors pourquoi lui infliger toutes ces maltraitances, pourquoi lui refuser depuis deux ans la kinésithérapie de confort qui constitue une exigence de soin de base, pourquoi ne lui faire aucune stimulation sensorielle, pourquoi ne lui donner comme seul horizon que le plafond de sa chambre sans le mettre chaque matin dans un fauteuil moulé sur mesure, comme l’exigent les bonnes pratiques ? Pourquoi refuser qu’il puisse sortir et le laisser enfermé sous clé, dans sa chambre, comme un prisonnier dans le couloir de la mort ? (...) 1 700 personnes comme Vincent sont traitées dans quelque 300 unités spécialisées ou à domicile, comme des êtres humains et ont droit à ces soins quotidiens. 1 700 personnes y ont droit sauf une ! Vincent Lambert, notre frère qui est traité comme un mort-vivant. (...) Une société qui met à mort ceux qui ne peuvent pas se défendre renie tous ses principes et est appelée à sombrer dans la barbarie. "

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