mercredi 24 septembre 2014

PMA, adoption et polémique


La Cour de cassation vient d'autoriser l'adoption par une seconde mère, d'un enfant né d'une autre mère par insémination artificielle. Un enfant avec deux mères et pas de père. On touche là au comble de l'hérésie monstrueuse.
Le sujet est suffisamment grave, pour qu'on ne mélange pas tout.
Lorsqu'un homme et une femme se sont unis, dans le but de construire une famille, et qu'ils rencontrent des difficultés pour procréer naturellement, il n'est en rien critiquable qu'ils s'adressent à leur médecin. Celui-ci dispose d'un certain nombre de techniques pour les aider dans la réussite de leur projet parental, si la chose est possible. Cela s'appelle la procréation médicale assistée, PMA. De nombreuses familles se sont ainsi construites avec bonheur. Il n'y a là, pas lieu à polémique.
Autre chose est le cas de deux femmes désireuses de bénéficier des mêmes services de la part d'un médecin. Comment celui-ci pourrait-il aider deux femmes à procréer dans leur couple ? La nature n'a pas encore inventé ça. La PMA n'a tout simplement rien à faire avec les couples homosexuels féminins, et encore moins masculins.
Oui, mais dira-t-on, ces femmes peuvent faire appel aux spermatozoïdes d'un donneur, et, dès lors, recourir aux techniques de la PMA. Dans ce cas, pourquoi se compliquer la vie avez une PMA ? Un copain pourrait bien faire l'affaire ! Mais surtout, éprouvette ou pas, le bébé conçu ainsi ne sera pas le descendant du couple puisque, dans ledit couple, il manque l'un des géniteurs. Un couple homosexuel ne peut pas, ne pourra jamais, constituer une famille. C'est une loi de la nature.
Bon, mais alors poursuivra-t-on, ces femmes peuvent au moins adopter un enfant ? Qu'est-ce qu'adopter un enfant ? C'est lui offrir une famille de substitution, s'il est lui-même privé, pour une raison ou une autre, de famille naturelle. Les pouvoirs publics ont, à juste raison, codifié cette procédure pour garantir à l'enfant ainsi adopté la sécurité d'une vraie famille d'accueil. Or, si un couple homosexuel ne constitue pas, par définition, une famille au sens procréatif, comment pourrait-il convenir à l'adoption ?L'enfant, qu'il soit né dans la famille de ses parents biologiques, ou qu'il ait été accueilli par une famille adoptive, à droit aux mêmes égards, à la même considération, et, finalement, à la même généalogie. Adopter un enfant, ce n'est pas seulement le nourrir, le vêtir et l'éduquer. (1)
La morale de toute cette affaire est que le scandale réside dans la notion contre nature de mariage homosexuel et nulle part ailleurs. On a voulu détruire l'immémoriale notion de famille et inventer une parodie pour la remplacer. Mais, plus rien n'a de sens, plus rien ne fonctionne ! Il y a deux siècles, certains de nos ancêtres, guère plus éclairés, avaient voulu abolir l'idée de Dieu, et la remplacer par l'invention d'un être soi-disant suprême. On sait ce qu'il en advint. Détruisez un jardin, toujours, un jour ou l'autre, la nature reprendra ses droits.

(1) On pourra se faire une idée de la dimension de la charge d’affection qui enveloppe ces enfants adoptés par des familles, en lisant le bouleversant livre de Véronique Bachelier-Vidar : “Fa’a’amu“, mes enfants adopté, aux Éditions ID France Loire.

Aucun commentaire: