jeudi 19 août 2010

Injection médicalisée de la drogue !

Face à l’incohérence de la proposition de créer en France, des salles d’injection légale d’une drogue illégale, quelqu’un propose, dans la presse, d’en réserver la distribution aux pharmacies !
Voilà en tout cas, qui ferait bondir le chiffre d'affaire des officines ! Transférer, avec exclusivité bien sûr, le fonds de commerce de la drogue dans les pharmacies, quelle géniale idée ! Avec remboursement par la Sécurité sociale, pendant qu'on y est ! 
Réfléchissons un peu. Ou bien la drogue est dangereuse pour la santé publique, ou bien elle ne l'est pas. Si elle ne l'est pas, pourquoi en rendre le commerce illicite ? On pourrait même l'organiser, le patenter et prélever l'impôt. Les bureaux de tabac y retrouveraient l'activité d'antan. Soixante-cinq millions de Français se shooteraient légalement et le commerce serait florissant. Mais si la drogue est dangereuse, comment deviendrait-elle inoffensive en transitant par les pharmacies ?
Alors, que faire ? À force d’éluder la question, on laisse l’incendie se propager. Or n’importe quel pompier vous dira qu’il faut combattre l’incendie à la base des flammes. Ce n’est pas en faisant la chasse aux petits dealers de banlieues que l’on maîtrisera la situation, mais en démantelant les cerveaux de ce business international. Mais voilà, qui va-t-on découvrir ? Les ramifications sont tellement énormes, les réseaux si puissants, les retombées tant bénéfiques pour beaucoup, que personne n’ose s’y frotter.
Une autre approche serait de s’interroger sur les raisons de l’assuétude qui affecte les populations consommatrices. Ce besoin croissant de drogue n’est-il pas l’une des conséquences calamiteuses de la déstructuration spirituelle des individus, systématiquement pratiquée depuis quarante ans (faites le compte) ? À force de vider les esprits, par les médias et par l’école, de tout sens de la vie, on les a précipités dans la fuite ; et la fuite, c’est la drogue. Alors, une thérapie pourait-être de remplacer enfin cette culture du néant, par un retour à l’humanisme, à la primauté de l’esprit sur la matière, à la magnificence de l’être humain. Qu’il serait beau le pays où chacun retrouverait sa place et son rôle sur la scène de la vie. Alors il n'y aurait plus besoin de drogue.

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