lundi 11 mars 2024

"Mon corps est à moi", vraiment?

"Mon corps est à moi" ? Mesdames, ne brandissez pas ce slogan pour justifier la pratique de l'avortement, il pourrait être le cri de guerre des combattantes du plus vieux métier du monde... Le drame de l'interruption volontaire d'une vie mérite mieux que ce vulgaire cri de ralliement.

D'ailleurs, en opposant "moi" et "corps", vous admettez que mon "moi" n'est pas la même chose que mon "corps". Sinon, la phrase voudrait dire "mon corps est à mon corps" ou bien "mon moi est à moi ". Vous confirmez ainsi, bel et bien, que mon "moi" n'est pas fait seulement de mon "corps", et que mon "corps" n'est pas mon "moi" à lui tout seul. 

Quel est donc ce "moi"  à qui mon corps appartiendrait au côté d’autre chose ? J'ai beau chercher, je ne trouve rien de terrestre, rien de l'immense cosmos, rien de la matière, de l'espace ou du temps, qui puisse s'attacher à mon "corps" pour construire mon "moi". Force est donc d'admettre que ce complément obligatoire à mon "corps" est au-delà de notre univers ! 

L'explication du mystère se trouve peut-être dans la fabuleuse découverte qu'a fait la physique de l'infiniment petit. Elle nous apprend que chacune des 80 milliards de milliards de milliards de particules élémentaires qui constituent mon "corps" (je ne sais qui les a comptées) est à la fois un corpuscule matériel et une vibration du vide. Que peut-être un vide qui vibre, s'il est privé de matière ? Je ne vois que cette réponse : il est un vide plein de Pensées, plein de l'Esprit. Alors, cet autre chose qui complète mon "corps" pour en faire mon "moi" ne serait-il pas la céleste symphonie de ces innombrables vibrations de Pensée que laissent entendre mes fameuses particules élémentaires ? Dès lors, mon "moi" serait à la fois mon "corps" et ces vibrations de l'Esprit qu'il est aussi.

Voilà qui sent l'Au-delà, osons le mot : l'Esprit Créateur, Dieu ! Bien entendu, la science athée s'en défend : “Mais non ! Ce qui est vrai pour une onde de vibration ne l'est plus pour un paquet d’ondes“ ! Elle appelle cela le principe de décohérence. Explication laborieuse pour nier l’Au-delà ! Circulez, il n’y a rien à voir…. De quoi ont-ils peur ? Ils n'ont donc jamais écouté cette symphonie de leur "moi" ? Ils n'ont jamais entendu l'appel d'une conscience qui ne siège pas dans leur chair ? Quand la science ne manie que les outils du matérialisme, elle ne peut expliquer que des phénomènes, des apparences de vérité, et non les causes cachées. Voir dans la particule de lumière un corpuscule de matière, en isoler le photon, c'est voir le phénomène matériel de la lumière. Mais, reconnaître en elle la vibration d'un vide matériel qui ne peut être qu'un plein de l'Esprit, c'est ouvrir tout grands les yeux de l'âme pour s'éblouir de l'autre Vérité. La parole populaire, qui est souvent d'une richesse spirituelle qui étonne, ne nous dit-elle pas qu'un jour il nous faudra "rendre l'âme". Rendre à qui, sinon à Celui auquel elle appartient !

Alors, mesdames, "mon corps est à moi", peut-être, mais la Pensée qui vibre en moi n'est pas à moi ! Chaque être humain est une Pensée qui traverse le monde ! Et cette Pensée me crie que ce que je fais à mon corps, c’est aussi à elle que je le fais. Elle me crie que le petit corps que mon corps abrite, même s'il ne ressemble pas encore à mon corps, est aussi vibration d'une Pensée qui n'est pas à moi. Si vous pouviez comparer tous les flocons de neige tombant un jour, vous n'en trouveriez pas deux strictement identiques, car aucun n'a rencontré dans sa chute des conditions atmosphériques rigoureusement identiques. Si vous pouviez connaître tous les flocons tombés depuis que la Terre et son atmosphère existent, vous n'en trouveriez pas non plus deux identiques. Si vous pouviez deviner tous les flocons de neige qui tomberont encore avant que la Terre ne disparaisse, vous n'en trouveriez toujours pas deux identiques. Un flocon qui tombe n'a jamais existé auparavant, et n'existera plus jamais. Voila qui donne le vertige... Eh bien ! l'être humain est semblable à un flocon de neige ! Chacun est unique dans l'histoire de l'Univers, n'a jamais encore existé, et n'existera plus jamais. 

Non, Madame ! Mon "moi" n'est pas à moi, et l'embryon qu’il abrite est un autre “moi“ ! 

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