samedi 26 novembre 2022

Avortement et constitution

 

S’agissant du fameux texte, dont tout le monde parle sans sembler le connaître, relatif à l’IVG à inclure dans la constitution j’ai trouvé sur Internet ceci : 

« La loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse »

J’ai cherché dans le dictionnaire de l’Académie ainsi que dans le Littré le sens de ce mot "effectivité". Il n’existe ni dans l’un ni dans l’autre. Ce texte de loi n’est même pas écrit en français ! 

J’ai donc supposé qu’il voulait désigner ce qui est effectif. Les mêmes dictionnaires définissent ce dernier mot par "ce qui produit un effet réel", opposé à "affectif, qui ne produit que des sentiment". Donc la loi garantit l’effet réel de l’avortement ! Ça, on l’avait remarqué sans qu’il soit besoin d’une constitution pour le dire… Voilà qui ruisselle d’intelligence !

J’ai ensuite voulu comprendre le motif du deuxième volet de ce texte : "l’égal accès". Y aurait-il en France des personnes qui auraient accès à l’avortement par la loi, et d’autres pas ? Ou alors, s’agit-il de gommer la différence entre l’IVG justifiée par un risque médical grave et l’avortement de convenance personnelle ? La loi prétendrait-elle se substituer à la médecine ?

Enfin, je me suis arrêté sur les termes "garantir l’accès au droit". S’il y a un "droit", alors d’accord ! La loi ne peut pas autoriser le droit pour les uns et pas pour les autres. Mais, y a-t-il un "droit" ? La seule vraie question de ce sordide débat est là ! Or, que je sache, ce prétendu droit n’existe nulle part, et c’est heureux ! Alors, écrire dans la constitution un "égal accès" à un "droit" qui n’existe pas est une lamentable fumisterie.

Tout cela fait penser à un débat de clowns pour amuser la galerie, à des joutes de politiciens sans courage qui font semblant de parler d’un problème pour lequel ils ne veulent surtout pas prendre parti. J’espère que le Sénat y mettra bon ordre.

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