vendredi 18 mars 2016

CyberRépublique

Il y a des Républiques démocratiques. Étrange amarrage d’un épithète qui, par définition, n’apporte rien de plus au substantif. Il y a des Républiques démocratiques et populaires. Là, on est devant un double pléonasme. La chose publique est populaire, ou elle n’est pas. Il y a des Républiques islamiques. Là, c’est autre chose. Il ne s’agit plus de qualificatifs redondants, mais bien de concepts antinomiques. Il n'est ici plus possible de rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. César a laissé la place à Dieu. C'est cette fois le substantif qui est de trop. Enfin, il y a notre République maçonnique. Celle-ci est née voici un peu plus de deux siècles :
"Le politiquement correct veut que la Révolution fût d'origine populaire. Mais, les paysans, mes aïeux, ne savaient souvent ni lire ni écrire. Comment imaginer qu'ils aient pu exiger quelque convocation que ce soit d'États généraux ? Ils n'avaient aucun représentant suffisamment instruit pour mener une révolution nationale. Au mieux, par désespoir, provoquaient-ils des émeutes locales que l'armée du roi ou des seigneurs avait vite fait d'écraser. La Révolution de 1789 ne put être fomentée que par des meneurs de la grande noblesse, souvent de l'entourage direct du roi, suffisamment au fait de la politique, qui se servirent des malheurs du peuple pour arriver à leurs fins. Ceux-ci, à l’image du cousin du roi, le duc d’Orléans, grand maître du Grand Orient de France, l'une des plus grandes richesses du royaume, voulaient protéger ou retrouver leurs privilèges que Louis XIV, qui s'en méfiait, avait grandement limités. Le roi Soleil était un monarque puissant, ils ne s'y frottèrent pas. Louis XV passa à travers l'orage. Louis XVI fut un roi faible, ils voulurent le destituer et prendre sa place." (Bernard Huet - Français de souche - Éditions ID France-Loire).
Cette République-là, de la Révolution à nos jours, est restée maçonnique. Cette fois, ce n'est ni de répétition inutile d'attributs qu'il s'agit, ni d'opposition de concepts, mais de captation réussie de la République officielle par un pouvoir occulte qui gère en sous-main au bénéfice de ses propres intérêts ou théories. Cette République maçonnique est-elle encore démocratique ? Il faudrait, pour cela, que le peuple ait conservé son libre arbitre. Quand on voit la mainmise des médias de l'audiovisuel sur les cerveaux, la réponse apparaît clairement : non ! Est-elle populaire ? Pas plus, dans la mesure où le pouvoir maçon ne l'est pas — connaît-on beaucoup de femmes de ménage ou d'ouvrier francs-maçons ? —. Est-elle laïque ? Non, puisque la laïcité c'est le respect de toutes les religions. Enfin, contrairement aux autres Républiques qui affichent fièrement leur nature, la République maçonnique dissimule sournoisement son despotisme anticlérical, et désormais antifamilles, antisouches, antivaleurs ancestrales.
Comment notre pays et notre civilisation peuvent-ils survivre à ce virus désormais mortel ? En revenant à une démocratie vraie. Il faut pour cela que le peuple échappe à l'emprise mentale des médias contrôlés. L'avènement de l'ère électronique peut le permettre. Il faut ensuite que la démocratie retrouvée soit éclairée. Les hommes et les femmes capables d'être ces guides existent. Mais, aujourd'hui, la République maçonnique veille à ce qu'ils ne s'expriment pas. Là encore, la généralisation des échanges directs via Internet peut briser ce carcan et faire émerger les sages de demain. Alors, peut-être, verra-t-on naître une cyberRépublique qui sauvera l’avenir.

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