lundi 9 janvier 2012

La mort et le néant.


Plus j’y pense, moins je comprends que la mort, ici-bas, puisse être une ouverture sur le néant !
Comment quelqu’un pourrait-il bien devenir néant, pour paraphraser la célèbre question de Leibnitz ?
Vivre implique l’environnement du temps (et de son espace qui en est l’avatar), puisque vivre c’est accumuler les instants.
Réciproquement, être dans le temps, c’est vivre, puisque c’est nécessairement changer.
Mourir, c’est donc sortir du temps.
Donc, si je meurs aujourd’hui, s’ouvre pour moi le non-temps. Mais si le destin me prolonge un peu, ce non-temps s’ouvrira un peu plus tard. Or, entre ces deux temps-là d’ici-bas, le non-temps de l’au-delà sera le même, puisqu’il est insensible au temps. 
Quel peut donc être cet étrange état de non-temps, toujours identique à lui-même, sinon le royaume du toujours, du partout, du Tout en Un ?
Mourir, c’est donc sortir du temps pour demeurer dans le Tout.
Or, dans ce Tout, le néant n’a pas sa place, n’existe pas ! Sinon, ce ne serait plus néant, et le Tout ne serait plus le Tout.
Reste à comprendre pourquoi ce Tout en Un que nous sommes, se montre à nous sous le visage du temps… le temps d’une vie ?

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