mardi 13 novembre 2007

La mort n'a jamais tué personne

Einstein a trouvé le secret du monde. Mais celui de la mort il l’aura appris humblement en franchissant la frontière. Lorsque les chercheurs des temps à venir auront démonté tous les mécanismes de la Création, il restera cet ultime secret de Dieu”(*)
Bienfaisant voyage de Pégase qui nous a fait découvrir, à la fois dans le cosmos, dans l’atome et dans nos cellules, que la vie n’était pas seulement matière qui remue, mais pensée et énergie véhiculées jusqu’à nous, depuis l’origine du créé, par la dite matière finalement subalterne et temporaire. Le corps n’est que l’expression passagère de cette Pensée, la seule accessible à nos sens infirmes. L’être est ailleurs et transcende la matière.
Seuls meurent ceux qui le veulent bien, ceux qui se sont convaincus et ont tenté de convaincre les autres que leur être n’était qu’assemblage chimique, fruit de transformations au hasard, sans but ni raison. Ces morts qui sont morts avant d’être morts et que d’autres morts enterrent:
Qu’on veuille bien considérer qu’au delà de l’apparence matérielle de la vie, il y a la dotation primordiale d’une énergie transcendante gigantesque, d’un germe vivant, d’un Esprit, d’une Pensée, d’un dessein. Que la matière n’est qu’un état temporaire de cette énergie, un avatar de la vie, un stade de l’évolution créatrice en marche. Que la mort de cette matière n’est qu’un nouveau stade de l’évolution, qu’elle n’a pas les moyens d’en interrompre le cours. Cette mort là n’est pas mortelle et ne me fait pas peur.
Si mourir c’est “rendre l’âme”, alors c’est la rendre à Celui qui nous l’a prêtée. Or pourquoi la rendre si elle devait être détruite? Non, la vie n’est pas jetable. S’il faut rendre son âme à Dieu, c’est sans doute qu’Il lui réserve un destin à sa mesure. Non la mort n’est pas une fin, mais un commencement.
(*)GIilbert CESBRON, "la regarder en face", Laffont.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

J'admire votre sérénité devant la mort, mais, franchement, n'avez-vous pas au fond de vous un gramme d'appréhension ?

Bernard Huet a dit…

Il faut que vous compreniez, ma chère France. S’il y a un Dieu, ce dont je n’arrive pas à douter, ma vie, comme la vôtre, entre dans sa volonté. Je n’imagine pas, en effet, que quelque chose ou quelqu’un puisse échapper à sa volonté. Sinon il serait facile d’imaginer quelque autre dieu dont la volonté serait plus complète ou plus efficace, et Dieu ne serait plus Dieu. Alors, si notre vie est le fruit de sa volonté, notre mort aussi. Et comment imaginer que cette volonté de mettre fin à notre vie terrestre ne fasse pas partie d’un dessein ? Alors, s’il y a dessein, il y a autre chose. Vous pouvez dès lors comprendre que non seulement je n’aie pas peur, mais que je sois impatient ou au moins curieux de savoir ce qu'il y a.

Anonyme a dit…

Et si Dieu n'existe pas ?

Bernard Huet a dit…

Alors, ma chère France, il vous faudrait considérerez votre vie comme le résultat accidentel d’une évolution hasardeuse, et votre mort comme la fin de cette expérience inutile. Votre existence n’aurait pas de sens, l’humanité non plus. Pourquoi un début, pourquoi une fin à ce qui ne sert finalement à rien? Pourquoi pleurer ceux dont l’expérience accidentelle de la vie a pris fin? Pourquoi puisqu’il n’y a plus rien d’eux? Pourquoi aimer? Aimer le fruit accidentel d’une existence sans objet! Comment être heureux sachant son existence limitée à une errance inutile en l’attente d’une mort absurde ? Comment justifier la dignité de l’Homme ? Je me suis souvent demandé comment on pouvait survivre à cette idée que tout ne serait que matière, réactions chimiques et évolution au hasard. Devant une telle hypothèse, je ne vois qu’une attitude possible: Jouir et mourir. Rien ne sert à rien, il faut prendre l’agréable et fuir le reste. Chacun pour soi. Si je devais être victime de cette vision des choses, j’éteindrais vite le poste et je me réfugierais dans le grand silence.

Anonyme a dit…

Je comprends maintenant ce que veut dire le titre de ce livre : "Étoile de confiance". Je comprends ce que veut dire avoir confiance en son étoile.

Anonyme a dit…

Good for people to know.