mardi 1 mai 2012

Salons du livre


Touraine, terre d'écrivains, Balzac, Ronsard, Rabelais, Descartes… 
La mode des soi-disant salons du livre qui prolifèrent dans tous nos villages, dans tous les quartiers de nos villes, devient une insulte à la littérature. 
Un salon du livre n’est pas une foire à la brocante ! Un écrivain n’est pas un camelot qui accroche le passant pour vanter sa machine à couper les frittes ! Un lecteur n’est pas un badaud en “sur-vet“ qui trimballe ses gosses après le repas. Et lorsque l’édile local vient saluer un écrivain, il serait inspiré d’élever le débat au-dessus du niveau de la TVA sur les livres !
L’écriture est un art, au même titre que la peinture, la musique, etc. Le livre est un message personnel, sans voile, qu’un auteur offre à ses lecteurs afin que s’ouvre un dialogue de pensée. Le salon est une rencontre entre ces deux personnes, celle qui a lourdement travaillé à réaliser l’œuvre littéraire, et celle qui en a reçu le message, ou qui souhaite s’enquérir de son contenu. La dédicace qui accompagne traditionnellement cette rencontre est le souvenir vivant de cet enrichissement commun.
Les auteurs ne devraient accepter d’être présents à ces manifestations que si elles garantissent ce respect des lettres.

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