mardi 27 août 2019

On ne naît pas sans père !

La PMA, jusqu'alors conçue comme aide médicale aux couples de parents faisant face à des problèmes de procréation naturelle, fait l'objet d'un projet gouvernemental d'extension aux femmes seules et aux couples de femmes, avec remboursement par la Sécurité sociale. D'où la nécessité d’une redéfinition de la filiation pour les enfants qui naîtront d’une PMA dans un couple de lesbiennes. Aux dernières nouvelles, on n'écrira plus "parent 1 et parent 2" sur l'acte de naissance d'un bébé né ainsi, mais "mère et mère"… Ainsi en a décidé le ministre de la Justice (la ministre dit-on dans le langage convenu des médias dociles). Lequel, de préciser : « sans doute mettrons-nous la mère qui accouche en premier puis l’autre mère ensuite » ! Le ministre en question pense sans doute que les deux partenaires auront accouché l'une après l'autre du même bébé.
Eh bien, non ! Madame le Ministre ! Un être humain ne naît pas de deux femmes, mais d'une cellule mâle et d'une cellule femelle qui fusionnent. Ainsi nous l'apprend la biologie cellulaire la plus élémentaire. C'est à l'instant mystérieux de cette fusion intime que l'essence de l'être devient existence. Ainsi s'exprimait déjà Platon. C'est cette fusion créatrice que le matérialisme borné de ce régime inculte, mais autoritaire, veut ignorer. C'est l'existence même du père qu'il veut effacer des mémoires. Alors, l'être humain, ramené à la dimension d'un objet qui vit, mais ne le sait plus, d'un animal fabriqué en laboratoire, bientôt en usine, fournira la matière première à un chiffre d'affaires prometteur.
Eh bien, non, encore ! On peut naître de père caché — je connais un très bon livre sur le sujet (1) —. On peut naître de père inconnu. On peut naître de père décédé. Mais, on ne naît pas sans père ! C'est une bien grande vanité que de croire que l'on puisse ainsi être issu du néant par la seule volonté humaine. Avant, il n'y avait rien, et voilà que tout à coup, il y a moi ! Mais, si je suis issu du néant, c'est que celui-ci me contenait ! Alors, il n'était pas le néant… Rien ne peut provenir du néant ni y retourner, ou bien ce n'est pas le néant. Alors, de quoi suis-je issu ? Quelque chose (ou quelqu'un) ne peut provenir que d'autre chose  — encore un bon livre (2) —. Autre chose qui n'existe pas dans notre univers matériel d'espace-temps. Autre chose qui procède de l'essence immatérielle du Tout. La naissance à l'existence est la matérialisation dans le temps de ce Tout de l'Esprit, lui-même hors du temps. Elle s'opère à l'heure de la rencontre des gamètes. Un jour, peut-être, la science nous apprendra ce qui se passe alors au sein de ces deux cellules, aux confins de l’infiniment petit, sur ce seuil de l'Au-delà.
Je n'ai pas vocation à traiter ici de la libido des uns et des autres. Chacun, en ce domaine, est libre. Mais vouloir, pour s'en justifier — alors que personne ne demande de justification — attenter à la loi de la nature, est, comme tout sacrilège, œuvre imbécile.

  1. https://sites.google.com/site/jlfalcozenfantdeperecache/
  2. https://sites.google.com/site/pourquoiquelquun/