jeudi 20 septembre 2012

À propos de l'adoption d'enfant par un couple homosexuel


Luc Ferry explique, dans une chronique du Figaro de ce jour, « en vertu de quels arguments (il) ne peut être hostile à l'adoption d'un enfant par deux parents homosexuels ». Son raisonnement est de dire « qu'en France, aujourd'hui, l'adoption d'un enfant par une personne célibataire - donc, le cas échéant, par une personne homosexuelle - est tout à fait licite ». Or, l’adoption étant acquise, rien n’empêche cette personne de vivre en couple. Dès lors, « en cas de décès du parent “officiel“, ou même seulement de séparation, le “deuxième parent“ n'a aucun droit », et donc l’enfant est en danger. L’auteur ajoute, à juste titre, que le problème est d’ailleurs identique pour les enfants nés par insémination artificielle au sein de ces mêmes couples féminins. Et d’en conclure que l’adoption par les deux membres dudit couple résout le problème. 
Que Luc Ferry me permette de lui faire observer que son raisonnement s’appuie sur un postulat qui n’en est pas un. À savoir que l’adoption par une personne célibataire est une norme, acquise, qui ne peut être remise en cause. Alors, en effet, cette possibilité conduit au problème évoqué de sécurité de l’enfant. Mais c’est cette anomalie de la loi qui déclenche tout. Or il ne manque pas de couples père/mère légalement mariés, établis de manière parfaitement stable, qui désirent adopter un enfant, et auxquels cette possibilité est refusée par une administration tatillonne. Alors, pourquoi favoriser, en contrepartie, l’adoption de tous les risques par un “monoparent“ ? L’adoption d’un enfant ne s’analyse pas comme l’attribution d’un animal de compagnie. Ce n’est pas le désir du parent adoptif qui doit être considéré, mais le destin de l’enfant. Or, celui-ci a, à l’évidence besoin d’un père et d’une mère pour s’épanouir pleinement. Et, lorsqu’un accident de la vie vient, hélas, à le priver de l’un ou de l’autre, on le dit orphelin de père ou de mère. Est-il donc judicieux d’officialiser ce statut d’orphelin en danger, par la légalisation de l’adoption monoparentale ?

lundi 3 septembre 2012

Cours de "morale laïque"

Deux informations se percutent aujourd’hui dans la presse :

1°) À Hongkong, les citoyens manifestent leur hostilité au projet du régime chinois de mettre en place des “cours d’éducation morale“ dans les écoles, destinés à “construire l’identité nationale parmi les individualités“…
« Nous ne nous laisserons pas laver le cerveau par les Chinois… Du bourrage de crâne ! », s’indignent les manifestants.
« …des informations partiales et mensongères chantent les louanges de la Chine communiste (…), à l’encontre du principe même de l’éducation qui est d’apprendre à penser », écrit un président de syndicat. 

2°) En France, le régime socialiste veut instaurer des “cours de morale laïque“, destinés à “enseigner aux enfants les principes et comportement du vivre ensemble“…
Proclamation fourbe derrière laquelle les hussards noirs de la pensée préfabriquée sauront, là aussi, dissimuler leur “lavage de cerveau“. Car il n'y a pas de "morale laïque". “Laïc" ne veut pas dire "anticlérical", mais est au contraire synonyme de respect des cultes et des cultures. Et c'est au cœur de ces cultes que s'engendre la morale, curieusement unique et universelle malgré la diversité des religions. C'est comme cela depuis que l'homme est Homme. 
Alors, pourquoi ré-enseigner ce que les religions apprennent déjà ? Parce que l'areligion conduit à l'amoralité, et qu'on veut, pour y échapper, imposer un intégrisme libre-penseur qui se dissimulera sous le vocable "laïc". Le régime serait donc mieux inspiré de mettre en place des cours de civisme, d'identité nationale, d'histoire de France vraie et sincère. C'est son rôle. Mais ça…!