mercredi 19 septembre 2018

Deux religions.


Croire, pour un chrétien, c'est croire en Dieu incarné en Jésus. Dieu et le Christ, dès lors, ne font qu'Un en l'Esprit. Hors de cette foi, il n'est pas de chrétien véritable. Croire, pour un musulman, c'est croire en l'inspiration divine d'un homme, le Prophète. Si Allah s'exprime par le Prophète, le Prophète ne s'identifie pas à Allah. Aussi respectables soient-elles chacune, ces deux religions ne se rejoignent en rien. L'islam s'adresse à la raison. Sa foi est croyance. Le christianisme transcende la raison pour laisser parler l'Au-delà. Sa foi est une rencontre. Voilà pourquoi l'on peut contraindre quelqu'un à adopter la religion musulmane, par les armes ou par les manipulations mentales, mais nul ne peut forcer la rencontre avec Dieu par le Christ. Voilà pourquoi, à l'inverse, on pourrait contraindre un musulman de renier sa croyance, mais nul ne peut briser le lien d'une rencontre établie par le Christ.

mardi 4 septembre 2018

Les scandales de l'Église en Pennsylvanie

Ce que l'on peut lire ou entendre, en ce moment, à propos des drames sexuels dans l'Église est d'une bêtise consternante. On a commencé par parler de pédophilie. Voilà qui a fait de beaux titres ! Puis on a s'est rendu compte que la pédophilie désignait un crime qui n'était peut-être pas parfaitement adapté au problème. Alors, on a dérivé sur le scandale de l'homosexualité. Ah ! bon ! l'homosexualité est un scandale, maintenant, pour la presse de la pensée unique ? Et, les commentateurs éclairés-qui-savent-de-quoi-ils-parlent ont ressorti la vieille rengaine : il faut marier les prêtres. Avec qui ? Le séminaire n'est pas la fac où se forment souvent les couples. Faut-il que le jeune séminariste aille au bal pour trouver compagne ?  Messieurs (et mesdames) cessez de vous ridiculiser. Le scandale actuel dans l'église — il semble bien qu'il y en ait un — n'est pas celui de l'homosexualité ou du célibat, il est celui de la chasteté ! Eh ! oui ! c'est une donnée fondamentale du ministère du Christ. Il faut tout quitter pour suivre le Christ. C'est lui-même qui l'a demandé. Mais, voilà, l'esprit malfaisant soixante-huitard a aussi contaminé l"enseignement religieux. C'était il y a cinquante ans, mais le virus est toujours là. Pour éradiquer le scandale dont on parle (si mal) aujourd'hui, il faut en finir avec ces séquelles de 68, et revenir aux fondamentaux. Et ne croyons pas que c'est en laissant entrer le laisser-aller dans les séminaires aussi que l'on va favoriser les vocations. L'expérience montre que c'est le contraire.

samedi 1 septembre 2018

Le hold-up sur les retraites

Le pouvoir en place justifie sa ponction sur les retraites par le raisonnement suivant :
L'argent que reçoivent les retraités aujourd'hui n'est pas la capitalisation de leurs cotisations versées pendant leur activité. Celles-ci ont servi à payer les retraites de leurs propres aînés. Ce qu'ils reçoivent est le produit des cotisations des nouvelles générations. Il est donc normal que leur montant soit ajusté aux revenus de celles-ci.
Mais, c'est là un raisonnement de comptable qui mettrait dans un pot à tabac l'argent pour ceci, dans un autre pot l'argent pour cela! Ce n'est pas un raisonnement de gestionnaire ! Que le comptable ensuite prenne l'argent dans un pot ou dans un autre ne change rien au fait que ce sont bien les retraités en question qui ont économisé ces sommes sur leur propre salaire EN VUE DE LEUR RETRAITE ! Ceux, par exemple, qui ont fait l'effort, lors de leur vie active, de cotiser dans des tranches supérieures l'ont fait pour augmenter, plus tard, LEUR PROPRE RETRAITE, et certainement pas celle de leurs chers aînés. À l'inverse, ceux qui ont choisi de cotiser à minima l'ont fait POUR EUX, et pas pour amputer celle des autres. 
Le fumeux distinguo entre des retraites par répartition ou des retraites par capitalisation est un leurre, un artifice comptable qui ne change rigoureusement rien à l'évidence que chacun cotise pour SA RETRAITE et pas pour celle des autres !

L'affaire des prêtres de Pennsylvanie

Vertigineuse ignorance de ceux qui demandent aux chrétiens s'ils ont toujours la foi, après les "révélations (?)" sur les scandales sexuels dans l'Église américaine ! Savent-ils ce qu'est la foi ? Non, mais ils en parlent quand même. En quoi, voulez-vous me dire, le péché des hommes fait-il obstacle à la rencontre avec Le Christ ? Car, c'est cela, la foi ! Jésus, lui-même, n'a-t-il pas privilégié l'approche des pécheurs dans sa vie publique ? N'a-t-il pas confié la responsabilité d'organiser SON Église à Pierre, pécheur s'il en est qui l'avait renié par trois fois ? Se croient-ils, ces hypocrites grandes âmes, promptes à dénoncer à toute occasion ce qui nuit aux catholiques, être tellement irréprochables eux-mêmes qu'ils exigeraient que les autres fussent tous saints ? Or, imaginez un instant que, par impossible, tous les prêtres du monde, les religieux, les clercs de l'Église du Christ soient tous saints, sans aucun pécheur. Alors, les laïcs que nous sommes ne se sentiraient-ils pas exclus de cette perfection ? Comment, chacun d'entre nous, honteux de ses péchés, pourrait-il encore se prétendre chrétien ? Laïcards sots et pernicieux : c'est dans le pardon que s'ouvre la rencontre, c'est face au péché que je me sens plus que jamais chrétien.