lundi 22 mars 2021

Euthanasie

Il y a, dans les controverses sur la « légalisation » de l’euthanasie, c’est-à-dire la non-pénalisation des médecins qui la pratiquent, une ambiguïté qui ne laisse pas de paraître suspecte.

Car, il existe déjà, pour ces praticiens, des moyens de pallier les souffrances des personnes atteintes gravement de maladies incurables. Certes, ces moyens conduisent inexorablement au décès. Mais, ces personnes sont déjà sur le chemin de la mort prochaine. On appelle cela des soins palliatifs. Ils ont pour but d’accompagner ces malades privés de rémission possible, vers une fin sans souffrances intolérables, et « dans la dignité » comme disent les slogans. 

J’ai eu la douleur d’être confronté à cette procédure pour un être cher. Point ne fut besoin d’y ajouter quelque autre « légalisation ». Le médecin qui, le voyant souffrir malgré les calmants administrés, décida de le transférer dans l’unité de soins palliatifs, parce que « là, ils ont les produits pour faire cesser la souffrance », savait parfaitement qu’il le condamnait. Mais, il savait aussi que son cancer le condamnait de toute façon. Alors, qu'auraient voulu les militants du « droit à mourir dans la dignité », dans une telle circonstance ? Que le malade meure tout de suite ? Parce que l'agonie fait mal ? Qu'on ne veut pas voir cela ?

En réalité, ce militantisme-là donne l’impression de rechercher, non pas seulement la "légalisation" de l’euthanasie pour ces personnes, puisque celle-ci existe déjà à travers les soins palliatifs, mais bel et bien la banalisation du suicide médicalement assisté, d’une part, de l’homicide médical, d’autre part. Cette recherche ressort du même état d’esprit que celui qui prévaut pour la négation de la personnalité humaine de l’embryon, et la banalisation de sa destruction, ainsi que pour la procréation sans père, et pour la gestation sans mère.

Il y a aujourd’hui dans nos sociétés une perversion vertigineuse des esprits due à la perte de tout repère spirituel. Le matérialisme borné, enseigné depuis les suites de 1968, a laissé des générations désorientées sur la pente mortelle de la dépravation des mœurs. Pour masquer le mépris qu’ils ont d’eux-mêmes, à travers le néant qui les habite, ceux-là veulent abattre ce qui leur fait ombrage. Ces générations perverties passeront, mais le mal aura été instillé dans les
gènes de notre humanité. 

Il est du devoir de toute personne ayant conservé l’intime conviction d’un sens à la vie, de défendre celle-ci.

La haine.


Il paraît, selon des experts en droit, que les faits et les propos de l'UNEF ne relèvent pas de la haine ou de l'incitation à la violence (?!!…).  J'ai écrit un jour sur Facebook que les Français étaient devenus bêtes. Cela m'a valu les "observations" de la censure pour incitation à la haine… Allez comprendre !…

La haine, Messieurs ou Mesdames les censeurs de Facebook, ne se décèle pas en faisant la chasse aux mots décrétés politiquement incorrects. Aucun mot n’est haine à lui tout seul. La haine se cache derrière les mots. Il faut savoir lire les phrases ; savoir en extraire le sens parfois dissimulé entre les lignes. Cela n’est pas à la portée de tout le monde, et certainement pas à celle d’un ordinateur de bureau. C’est pourquoi vous en êtes réduits à faire la police des mots. Tâche peu glorieuse, totalement inefficace, et ruineuse pour la notoriété de votre réseau social. 

Pour ma part, je n’entends pas subir vos « observations » sur mon vocabulaire. Je n’écrirai donc plus sur vos murs. Je réserverai mes propos à ce blog-atelier. Un blog-atelier, c’est comme une bouteille à la mer. On y dépose des idées. On attend que quelqu’un les lise, y réponde. Et puis, un jour, on a la matière pour construire un livre. J’en ai déjà créé onze à ce jour de cette façon. Alors, à votre écoute...

vendredi 12 mars 2021

La révolte des embryons

 

La révolte des embryons

Personne, je pense, ne niera qu’au début de toute vie humaine il y a une seule cellule, l’ovule de la mère fécondé par fusion avec un gamète mâle, le spermatozoïde. Ledit ovule fécondé rassemble dès lors en son noyau un double jeu de particules, l’un issu de la mère, l’autre du père, eux-mêmes issus de leurs mère et père, etc. qui portent le programme de développement du futur adulte. Commence alors le processus extraordinaire  de division cellulaire. L’ovule se coupe en deux, puis chaque moitié en deux, et ainsi de suite, de sorte qu’après un nombre relativement limité de cycles de division, le nombre colossal de cellules du corps adulte est atteint.

Qui peut alors sérieusement et honnêtement dire à partir de combien de ces divisions cellulaires l’organisme a droit au label d’être humain ? Où les législateurs de la bioéthique ont-ils vu qu’à une nième division inconnue se produirait une mutation biologique qui justifierait ce changement de statut ? Je ne serais rien pendant les premières semaines, tout au plus un amas de chair informe, autant dire un déchet biologique, et, tout à coup, me voilà devenu une personne ! Ce n’est pas banal de devenir un être humain ! Qui dois-je remercier ?

Il semble bien, en réalité, que l’on veuille faire croire que l’embryon devient une personne par décision administrative. C’est la vision la plus bête qui soit du phénomène humain. Comment un législateur peut-il être assez inconscient pour légiférer sur le top départ de la personnalité humaine ? 

C’est en méditant longuement sur la personnalité humaine de mes propres ancêtres que je me suis rendu à l’évidence que j’avais bel et bien l’honneur d’être moi-même un être humain, non pas seulement depuis le jour, l’heure, la seconde où un spermatozoïde de mon père rencontra un ovule de ma mère, mais depuis près de cinq siècles, quand Raoulette Even et Jean Bourée, mes plus anciens aïeux identifiés, au cœur de l'antique Forêt de Brocéliande, unirent en leur temps leurs gamètes pour en propager le fruit jusqu’à moi. Avant ? Eh bien ! avant, peut-être, s’ils avaient laissé des traces, aurais-je pu retrouver le souvenir de quelques pêcheurs de coquillages du paléolithique grattant le granit des côtes armoricaines.
Comprend-on, maintenant, que l’on ne devient pas personne humaine par décision de l'Administration, mais que nous le sommes tous depuis la nuit des temps qui vit l’animal muter en homme, au sixième "jour" de la Genèse. 

J’ai écrit ce roman pour exprimer ma révolte devant tant de sottise : "La révolte des embryons"

mardi 9 mars 2021

Chrétiens et musulmans

J’ai voulu, il y a deux ans, témoigner par un livre (*) comment, près de deux ans passés au Sahara dans les années soixante, m’ont appris que christianisme et islam peuvent se retrouver dans l’amour. C’est dire si, aujourd’hui, l’énorme retentissement du voyage du pape François en Irak me remplit de joie.

(*) "La rose de Timadanine" Éditions ID France-Loire



samedi 6 mars 2021

Covid : en "tirer profit" ?

En première couverture du Figaro Magazine, sur un fond de masque décoré de billets de banque, ce titre : « Comment tirer profit de la crise » !!

Toutes les époques de crise ont connu ces personnages qui tiraient profit sans vergogne des malheurs des autres. La dernière guerre mondiale en fut fertile, lesquels eurent à rendre des compte quand la Libération fut arrivée. 

Mais, jamais encore, à ma connaissance, un journal respectable osa en faire le sujet d'un numéro et donner les recettes pour « en tirer profit ». 

Ses rédacteurs se sont-ils rendus compte de ce qu’ils écrivaient ? Peut-être pas. Le sens de la dignité leur serait alors étranger. Voilà bien en tout cas le signe aveuglant de la dégradation abyssale des mœurs, résultat de quarante ans d’éducation soixante-huitarde. 

jeudi 4 mars 2021

La Dette

La dette de la France qui s'élevait avant la Covid à 100% du PIB, c'est à dire un an de travail de tous les Français, a grimpé à 120% du fait de la pandémie. Et voilà que s'élèvent des voix de tous bords politiques, semble-t-il, pour suggérer de ne pas rembourser nos créanciers au motif qu'il s'agit de capitaux de la "finance internationale".

Ce raisonnement est aussi bête que celui qui consiste à dire : « c'est l'État qui paye ». L'État, ce sont les contribuables ! La "finance internationale", comme ils disent, ce sont les épargnants de tous pays ! Ces beaux esprits, tout à leur haine des riches, s'imaginent que ce sont quelques milliardaires internationaux qui seront lésés. Mais, ceux-là ne sont riches que de l'argent que les épargnants leur ont confié à travers les organismes bancaires. In fine, ce sont ces épargnants-là qui seront spoliés.

Même les truands de toutes époques ont eu à cœur de payer leurs dettes. Sur le pré ou dans le sang, parfois… Il aura donc fallu attendre notre décadence du vingt-et-unième siècle pour entendre les voix du déshonneur.

La vérité est que, pour rembourser nos dettes de 120% du PIB, il nous faudra travailler une année et deux mois sans être payés, et ne rien acheter à l'étranger ! Même étalée sur plusieurs années, cette contrainte fera mal. Mais, il faudra aussi cesser de dépenser l'argent qu'on n'a pas. Toute ménagère sensée sait ça.  Et cesser d'emprunter pour payer des salaires qui ne servent à rien, sinon à créer des bataillons de voix électorales.

mardi 2 mars 2021

Notre année cosmique

Vous connaissez sans doute ce petit jeu de pensée qui consiste à concentrer sur une seule année les quatorze milliards d'années d'existence de notre Univers.  

Plaçons le big bang  à zéro heure du premier janvier, et notre "aujourd'hui" à minuit du 31 décembre.

Notre Terre ne prend forme que le 3 septembre. Deux tiers des temps cosmiques se sont déroulés sans notre fameuse « planète ».

La vie apparaît sur cette Terre le 18 septembre, et notre plus ancienne ancêtre supposée, au joli nom de Lucy, ne verra le jour que le 31 décembre à 22 heures et 7 minutes seulement ! L'être humain est un passager embarqué deux heures avant l'arrivée… 

Mais, voyons maintenant les cinq dernières secondes. À 22 heures, 59 minutes et 55 secondes de ce même 31 décembre, Jésus vient nous rejoindre. Les deux mille ans qui nous en séparent sur le calendrier du temps universel ne comptent que pour cinq secondes dans notre année cosmique ! 

Dans un Univers qui compte aujourd’hui quatorze milliards d’années d’existence, nous avons le privilège inouï d’être quasiment contemporains du Christ ! Nul ne sait combien de temps durera encore cet univers qui nous héberge. Mais, si dans quelques nouveaux milliards d'années, quelqu'un dessine à son tour son année cosmique, il nous placera dans les parcelles de seconde où il situera l'évènement inoubliable qui vit Dieu se faire homme dans le Christ.

Cela méritait bien d'être souligné.

lundi 1 mars 2021

Facebook

 


Je veux communiquer ici à mes aimables correspondants les raisons de mon éloignement de Facebook.

Quand les réseaux sociaux sont apparus sur Internet en France, j'éditais mon premier livre. Je fus d'emblée émerveillé. Pouvoir dialoguer en direct avec des correspondants au bout de la Terre m’apparaissait un progrès fantastique de la technologie au profit de la culture, de l’élévation d’esprit, peut-être de la paix dans le monde. 

Hélas ! Trois fois hélas ! Nos populations n’étaient pas mûres pour en tirer bénéfice. Treize ans après, Facebook est devenu un mur à graffitis décevant (le terme est volontairement édulcoré). Entre les publicités lassantes n'apparaissent que des slogans niais sur des placards en couleur pour forcer le regard, des photos truquées et des vidéos aguicheuses, mais rarement des textes de qualité. Et puis, lorsque, parmi ce fatras, l'on y publie un petit texte, on recueille soit des réponses à côté du sujet, soit des propos agressifs.

Je crains fort que le but — sans doute généreux au départ — de ce réseaux social ait été raté, faute de hauteur d’esprit. Dommage !

Or, voilà maintenant qu'ils se permettent de me faire des "observations" sur le caractère soi-disant « haineux » d'une de mes phrases ! J'ai écrit que les Français étaient devenus bêtes, ou quelque chose comme ça. Où leur ordinateur voit-il de la "haine" ? C'est plutôt de la compassion qui émerge de ce triste constat. Le problème des censeurs de Facebook est que l'intelligence artificielle n'existe qu'à partit d'intelligence naturelle. Si celle-ci fait défaut, l'autre ne peut être construite. 

Je suis en tout cas un peu vieux pour subir de telles "observations" de la part de ces jeunes-gens. J’ai donc décidé de réserver désormais mes écrits à mon blog, et de n’utiliser FB qu'accessoirement pour y mentionner les nouveaux articles. Ne les liront que les gens de qualité. J'attacherai la plus haute attention à leurs commentaires.