mardi 26 février 2013

Les Gaulois et J.F. Kahn

“Le Point“ nous offre, dans sa livraison de cette semaine dix pages de promotion du dernier livre du journaliste écrivain J.F. Kahn. Le magasine en fait même sa page de couverture. Je n’achèterai pas ce livre, le lecture de ce panégyrique me suffit amplement.  Il y est dit, en substance, que le peuple celte composant de l’identité française est une vue de l’esprit ; que nos ancêtres, les Gaulois, sont une légende ; que le peuplement de la France s’est toujours effectué par des vagues d’invasions successives ; que le français de souche n’existe pas. Finalement que nous n’avons pas d’identité nationale.  Donc il n’y a pas lieu de s’arrêter en si bon chemin : ouvrons les portes à l’immigration.

C’est oublier qu’entre temps, le monde a évolué et que nous n’en sommes plus tout à fait à la guerre des tribus qui régissait en ces temps-là les rapports humains. C’est oublier que…


samedi 23 février 2013

Fin de l'écriture manuelle ?

“Le Point“ publie cette semaine un article sur un sujet inattendu : l’écriture manuelle est-elle devenue inutile ? Faut-il en supprimer l’enseignement à l’école, au profit de l’apprentissage de l’usage du clavier ? Question iconoclaste qui fait bondir ! Et pourtant… 
Un premier débat — qui a un train de retard sur la technique, comme toujours — fait rage entre les défenseurs du livre papier et les adeptes de plus en plus nombreux de la lecture électronique. On argumente, ici, que la volupté du contact charnel avec le papier est indispensable au lecteur. On rétorque, là, que Gutenberg a détrôné le parchemin malgré les inconditionnels d’alors et que personne ne peut se mettre en travers du progrès. 
Sur ce sujet, le fond de ma pensée est que la littérature vole à quarante mille pieds de ces considérations-là. Écrire un livre, c’est y mettre l’autre dimension de soi-même, cette profondeur inaccessible autrement que par l’art sous toutes ses formes, pictural, plastique, mélodique ou littéraire. Lire ensuite ce livre, c’est accéder à cette dimension de l’au-delà de l’écrivain, que celui-ci a tenté de vous ouvrir. Il s’établit dans le binôme auteur-lecteur une véritable communion de pensée, et le livre en est le vecteur. Alors,

vendredi 15 février 2013

Vrai et faux concile

Les propos du pape, jeudi 14 février 2013, devant les prêtres du diocèse de Rome, rapportés par Le Figaro du 13, sont considérables. En voici quelques extraits.


« Le monde a perçu le concile à travers le concile des médias. (…) Le concile des médias a été quasi un concile en soi. (…) Donc le concile immédiatement applicable, qui est arrivé au peuple, a été celui des médias et non celui des pères conciliaires. (…)

jeudi 14 février 2013

Mariage gay. Réponse à M. Luc Ferry

Dans une chronique du Figaro de ce jour, vous exposez, Monsieur, votre opinion à propos de la querelle du “mariage gay“ qui agite en ce moment les Français.
Il semble pourtant que vous n’ayez pas parfaitement perçu la pensée de « vos amis chrétiens » et les motifs de leur opposition à laisser dénaturer par la loi le mariage civil — car, Dieu merci, le sacrement religieux du mariage n’est pas concerné, qui en sort d’ailleurs, paradoxalement, grandi —.
Si j’ai bien compris votre démonstration, dans un premier temps, vous déniez au mariage civil toute valeur sacrée, vous appuyant sur l’idée que « la sacralisation cosmique de la nature est une conception qui n’a plus cours ». Vous posez là une vue sur l’Univers qui est aux antipodes de la spiritualité chrétienne. Il n’est pas étonnant, dès lors, que vous ne soyez pas en phase avec “vos amis chrétiens“. Permettez-moi cependant de vous poser cette question :

mercredi 13 février 2013

Les vieux

"Le Point" publie une étude amusante sur ces vieux qui restent jeunes. Mais, bien sûr, les personnes interviewées sont toutes médiatiquement hyperconnues, sinon le journal ne se vendrait pas. On y apprend que, bientôt, un Français sur dix aura plus de 75 ans. J'ai donc l'honneur d'appartenir à ces 10%, les meilleurs…
Comment rester jeune ? En ne devenant pas vieux ! On devient vieux quand on a pris conscience qu'on ne sert plus à rien… Voilà pourquoi bien des jeunes sont vieux.  Alors, par tous les moyens, rester utile. Bâtir, toujours bâtir. Se bâtir soi-même, d’abord.  Puis bâtir sa famille si l’on a eu cette chance ou si l’on en a fait le choix. Bâtir ensuite pour les autres. Bâtir avec ses mains et son cerveau. Enfin, bâtir avec l’esprit, car c’est encore bâtir. C’est ainsi qu’ayant basculé dans les 10%, j’ai entrepris d’écrire pour bâtir, pour mes lecteurs et pour moi aussi, une conception de l’indicible, de l’au-delà du visible. J’en ai fait la devise de mon site (https://sites.google.com/site/bernardhuetauteur/home). Puis, un jour, je ne pourrai plus. Alors, il me restera à dire, comme je ne sais plus qui, hélas (si quelqu’un peut me le remettre en mémoire…) :
 « Mon Dieu, si je peux encore vous être utile, je veux bien continuer. Mais si vous jugez que j’ai accompli ma tâche, alors, s’il vous plaît, ne m’oubliez pas ».

dimanche 10 février 2013

Message à Monsieur Jacques Attali

Monsieur, je n’ai pas le plaisir de vous connaître, mais me permettez-vous néanmoins de vous exprimer les sentiments que m’ont inspirés votre récente prise de position pour la suppression des fêtes religieuses dans le calendrier “laïque“. 
Vous faites une erreur fondamentale. La laïcité de l’État en France n’est pas synonyme d’anticléricalisme. Elle ne demande pas d’organiser une vie civile en opposition aux libertés religieuses des Français. La laïcité, c’est au contraire l’affirmation officielle de cette liberté première. La laïcité est le bouclier qui s’oppose à ce que l’État soit confisqué, accaparé, volé par telle ou telle confession de croyants, ou par tel ou tel athéisme de confrérie, au gré des errements politiques. S’il y avait une réflexion contemporaine à mener sur le sujet, elle serait, non pas de supprimer la liberté d’expression de la spiritualité de tous nos concitoyens, mais au contraire d’en faciliter l’accès aux populations que le bouleversement mondial des migrations déracine, hélas.
Monsieur Attali, quel mal vous ont fait les célébrations joyeuses de chaque 15 août, quand nos villages s’assemblent pour chanter autour d’un proche sanctuaire les louanges de Marie, la sainte mère du Christ ? Quel préjudice vous porte la pieuse convivialité des fêtes de famille de vos voisins autour de la première communion de leur enfant avec l’Esprit ? Quelle douleur insupportable provoque en vous la vision d’une crèche, le jour de Noël, au point de vouloir en faire un “Noël laïc (?…)“ ?
Ne seriez-vous pas —  j’en serais sincèrement navré — victime d’un début de ressentiment contre tout ce qui manifeste à vos yeux la sérénité de l’ouverture à l’au-delà qui vous semble refusée ? Je conçois que cette frustration vous soit douloureuse. Mais, je vous assure, il existe des moyens faciles pour s’en affranchir et de bénéficier soi aussi de la richesse d’une pensée qui ne soit plus bornée par un matérialisme obscurantiste, mais s’ouvre à la connaissance d’une autre dimension de l’être humain. J’ai un peu écrit sur le sujet. Cela m’a procuré chaque fois un grand bonheur. L’on a bien voulu me dire qu’au lecteur, aussi, bien souvent, il en était ainsi.
Dès lors vous comprendriez sans effort que les fêtes religieuses font partie de la vie de vos concitoyens, et que les en priver serait une forme d’amputation. Ne pratiquons pas, en France, les méthodes de l’extrémisme d’un autre âge.

vendredi 8 février 2013

Imposture

Voici comment procède une certaine science pour faire parler d’elle. 
On annonce le titre (Le Figaro de ce jour) : « Une nouvelle Terre à 13 années-lumière » ! Cela laisse penser à une découverte sensationnelle. Or, de quoi s’agit-il ? 
Des astronomes de l’Université de Harvard « estiment (?), grâce au satellite américain Kepler, que de nombreuses planètes habitables sont en orbite autour de “naines rouges“, des étoiles très fréquentes dans notre galaxie ». Et, ils en déduisent que la plus proche planète habitable, si elle existait, se situerait à seulement 13 années-lumière de nous. Puis, de conclure : « Il ne reste plus qu’à la découvrir ». 
Donc, on n’a rien découvert ! On prend seulement ses désirs pour des réalités. Une telle annonce est une imposture scientifique.

samedi 2 février 2013

Mères porteuses et commerce d'enfants

Quand un “couple“ d’hommes homosexuels aura acheté un enfant à une mère porteuse, qu’adviendra-t-il si la livraison est défectueuse ? Si le bébé est entaché d’une malformation, d’un handicap grave ? Y aura-t-il un droit de retour et de remboursement ? Le contrat commercial prévoira-t-il une garantie ? Des avocats en quête d’affaires en feront inévitablement leurs choux gras. Et le bébé, qu’en fera-t-on ? 
Sordide, dites-vous ? Eh oui ! Voilà où nous conduit le délabrement de la pensée socialiste au pouvoir.  Alors, il reste un espoir. En éclatant au grand jour, l’ horreur de ce négoce, que ses promoteurs imbéciles ne mesurent pas, soulèvera enfin l’indignation d’un peuple aujourd’hui anesthésié qui rejettera cette boue dans les égouts de l’Histoire.