jeudi 30 mai 2019

Ascension

Je vais sans doute en étonner plus d’un, mais l’Ascension est peut-être la fête religieuse catholique qui m’interpelle le plus.
De quoi s’agit-il ? De ceci. Ce jour-là, Jésus, mort puis réapparu vivant, se soustrait définitivement à la vue des hommes en disant : « Je suis (désormais) avec vous, tous les jours jusqu’à la fin du monde ». 
Il faut avoir longuement médité sur l’autre réalité, la vérité immatérielle des choses et des êtres (*), pour pouvoir, sinon comprendre du moins percevoir quelques bribes de la profondeur d’une telle déclaration. La science contemporaine des particules nous a appris qu’immatériel et matière, qu’ici et ailleurs, qu’avant et après, ne font qu’un Tout. Et ce Tout est en chacun de nous. Comme ces étranges images hologrammes, chacun de nous est à la fois parcelle et ensemble du Tout. Ce jour-là, Le Christ est entré dans le Tout. Et ce Tout est en nous.

mardi 28 mai 2019

Le scrutin de la haine

Prend-on conscience que les voix qui se sont portées sur l'ex Front-national sont, pour l'essentiel, des expressions de rejet de Macron, et non d'adhésion franche au RN ? Mais, en réciproque, les voix qui se sont portées sur le parti de Macron sont, pour l'essentiel encore, des mouvements de recul face à l'image diabolisée du Front national, et non des suffrages favorables à LREM. Quant aux autres partis, ils n'étaient sans doute pas considérés comme des modes de vote "utile", c'est-à-dire de vote sanction. 
Autrement dit, dans ces élections européennes largement manipulées, tout le monde, ou presque, a fui le diable, mais chacun avait son diable. Chacun de ces deux diables en question devrait donc bien prendre conscience qu'il est en réalité un repoussoir. Il n'y a pas lieu d'en être fier.
Mais, le pire de l'affaire est que la France en soit arrivée à cette situation dangereuse. C'est la manipulation honteuse et sans scrupule de la démocratie depuis les dernières présidentielles qui a engendré ce climat de haine latente qui explose lors d'un scrutin, ou dans des manifestations de rue. Ceux qui ont fait de la France un tel pays de haine sociale n'ont pas eu l'intelligence de le comprendre, et il ne semble pas qu'ils l'aient jamais. Ou alors, s'ils ont agi en connaissance de cause, s'ils ont sciemment organisé cette abomination pour surfer dessus à leur profit, ils se sont rendus coupables de gangstérisme politique. Le pays ne sortira pas de ce drame sans éradiquer ces forces du mal.

mardi 21 mai 2019

Arrêter les soins ?

Arrêter les soins, la nourriture, l'hydratation d'un être humain, d'un de ses semblables sans défense, devenu totalement dépendant de la charité des autres ? Le regarder ensuite mourir dans les souffrances atroces de la soif ? Quelle ignominie ! Quelle lâcheté ! Quelle hypocrisie ! Ferait-on cela à une bête ? Laisser souffrir un chien blessé ? La foule hurlerait ! Mais, pour un être humain, c'est l'Administration qui décide. Qui décide de tuer administrativement. Ou plutôt, de laisser mourir en se donnant ainsi l'illusion de ne pas tuer, dans une parodie d'humanisme odieuse.  Comment un médecin peut-il tomber dans ce piège de l'irresponsabilité ? Comment pourra-t-il ensuite trouver la paix de l'âme ? Docteur, reprenez-vous ; il est peut-être encore temps ! Car, il n'y a que deux solutions dignes  pour un médecin responsable : ou bien soigner, et soigner encore, jusqu'à ce que l'Au-delà décide de rappeler à lui l'être blessé ; ou bien  mettre fin à la vie charnelle de celui-ci par un acte médical immédiat, indolore et dès lors courageux. Il faut parfois savoir choisir !

mercredi 8 mai 2019

Écritures inclusive et exclusives

Ainsi, notre langue française serait exclusive, coupable de pratiquer l’exclusion du genre féminin. Écrire "je vois passer un chat" serait exclusif. Il faut écrire "je vois passer un chat-te"pour n’exclure personne ! Les exemples foisonnent, de ces innovations grotesques. "Dieu a créé l’homme à son image" est exclusif. Les traducteurs ancestraux des Saintes Écritures auraient sans doute dû écrire qu’Il a créé "l’humain"... Délicieux jargon !
Les ayatollahs de ce galimatias brandissent l’argument que l’Académie française aurait enfin homologué ces nouveautés...! Mesdames, lisez d’abord le communiqué de ladite Académie. Vous y trouverez, par exemple, ceci : « ... (le) dictionnaire de l’Académie française, qui n’a pas pour vocation de recenser la pluralité des usages en train de naître ou de se former, mais de dire le "bon usage" dès lors qu’il est établi et consacré. Il est toutefois possible que, lorsque la neuvième édition du dictionnaire de l’Académie sera achevée et entièrement mise en ligne, des révisions puissent être apportées pour intégrer des évolutions confirmées ». Ou encore : « La commission s’est conformée aux méthodes éprouvées à l’Académie, qui a toujours fondé ses recommandations sur le "bon usage" dont elle est la gardienne, ce qui implique, non pas d’avaliser tous les usages, ni de les retarder ou de les devancer, ni de chercher à les imposer, mais de dégager ceux qui attestent une formation correcte et sont durablement établis ». C’est clair : "des révisions pourront être apportées", ce qui veut dire que d’autres ne le seront pas ! On peut sans doute reprocher (amicalement) aux académiciens d’avancer bien lentement, de passer plus de temps à étudier le menu que le mot du jour. L’Académie est une vieille dame qu’il ne faut pas bousculer. Mais, au moins, elle ne fait pas n’importe quoi. Elle n’a pas fermé la porte à l’évolution. Elle est même là pour ça ! Mais elle a laissé un gardien à l’entrée.
J’entendais une conférencière issue de la diversité, comme l’on dit à la télé, nous expliquer que l’écriture inclusive permet de faire évoluer la langue ; qu’une langue qui n’évolue pas est une langue morte. Je remercie nos nouveaux concitoyens de nous apprendre comment écrire notre langue, mais voyez comme nos chers ancêtres ont su la faire évoluer avant vous, avec discernement le plus souvent. Je ne sais si une langue qui n’évoluerait pas serait morte, mais une langue qu’on charcute, qu’on martyrise, qu’on viole, le sera sûrement et rapidement. Une langue est comme un enfant, on le nourrit avec intelligence, on ne le gave pas de sucreries malsaines.