lundi 23 décembre 2024

Le sens de Noël

M'est-il permis d'exprimer ici ce que tout mon être profond tente de me dire à propos de ce énième Noël pour moi ? 

C'est Élisabeth, la cousine de la Vierge Marie à qui celle-ci rendait visite, enceinte elle aussi, qui m'a donné la clef pour comprendre l'énorme évènement qui advint ce jour-là. Quand elle entendit Marie, l'enfant qu'elle portait tressaillit en elle, et elle s'écria : « D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi » ? Comment Élisabeth savait-elle que le bébé que portait sa jeune cousine était son Seigneur, l'Esprit, Dieu fait chair dans le sein d'une jeune vierge de ce monde ? Le bébé qu'elle portait elle-même, lui, le savait qui avait tressailli à son approche. N'est-ce pas la preuve que les bébés humains, dès leur conception, sont les envoyés d'un l'Au-delà où s'exprime la vibration de l'immatériel, de la Pensée, de l'Esprit, vibration qu'ils perçoivent encore dans le secret de leur vie utérine ? Jean, l'enfant d'Élisabeth, avait reconnu Dieu en celui de Marie. Rien ne peut se comprendre dans le mystère de Noël, sans ce cri révélateur : « D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi » ?

En ce Noël 2024, je fêterai la naissance de Jésus le Christ, bien sûr ! Mais ma pensée ira aussi vers Marie, cette jeune vierge de Galilée, bénie entre toutes les femmes de la Terre, à qui fut donné le privilège inouï de recevoir en son sein l'Esprit fait chair. 

lundi 9 décembre 2024

La leçon de Notre-Dame

Dans les envolées lyriques journalistiques de ce lendemain de réouverture de la cathédrale Notre-Dame, il fallait s'attendre à ces parallèles douteux entre la "résurrection" du sanctuaire en ruines, et celle, hypothétique, d'une nation guère plus solide. J'ai même lu quelque part — j'en tairai le média par charité — l'allusion lamentable faite à un certain président à propos de la sainte couronne d'épine, "couronne de dérision et couronne de gloire" comme la qualifia avec justesse l'archevêque de Paris. 

Laissons ces délires qui n'ont d'autre justification que de remplir du papier commercial. Je retiendrai seulement qu'il y eut destruction — dont les "experts" ne nous diront sans doute jamais les causes — puis reconstruction magistrale par des mains de bâtisseurs. S'il faut en tirer un enseignement, il est celui-ci : 

Face aux évènements de la vie, quel est mon camp, démolisseur ou bâtisseur ? 

Face à la destruction de la famille, là ou s'opère l'injonction "croissez et multipliez", quel est mon camp, démolisseur ou bâtisseur ? 

Face à l'avortement de convenance personnelle, quel est mon camp, démolisseur ou bâtisseur ? 

Face à l'euthanasie en libre-service, quel est mon camp, démolisseur ou bâtisseur ? 

Il y a bien d'autres sujets encore pour lesquels Notre-Dame peut être notre lumière. 

samedi 30 novembre 2024

Accident Palmade


L'enfant que portait l'une des victimes de l'accident, à six mois de grossesse, a été extrait par césarienne. Les médecins ont tenté pendant une demie heure de le réanimer. Ils ont hélas échoué. La Justice a dès lors statué selon sa jurisprudence : « Un enfant qui n'est pas né vivant n'existe pas en tant que personne légale » ! Qu'était alors cet enfant dont le petit corps a été enterré ou incinéré, je ne sais ? Un non-être ? Un rien ? Un déchet biologique ? 

On a aboli la peine de mort en France. Quoi de pire que celle qu'on invente aujourd'hui pour la remplacer, la peine de non vie, la peine d'inexistence ?

Comment peut-on, sans trembler, prononcer une telle sentence, à la seule lecture bureaucratique d'une phrase aussi ambiguë et contestable extraite d'un amoncellement de dossiers clos ? L'intelligence artificielle ne ferait pas pire. L'ordinateur décidera-t-il seul, un jour, de notre existence ? 

Or, les médecins qui ont échoué à ranimer ce bébé auraient très bien pu réussir. L'enfant inexistant serait-il alors soudain devenu un être humain ? Et ces médecins seraient-ils devenus, quant à eux, semblables à Dieu, créateurs de la vie ?

Saint Louis, toi qui rendais sous ton chêne la justice de l'Esprit, si tu es près du Père, prie pour qu'Il nous rende un peu de Sa lumière. 

dimanche 24 novembre 2024

Hosties volées

Je veux m'adresser aux voleurs d'hosties qui ont agi il y a quelques jours à Tours. 

Les ciboires que vous avez volés pourront peut-être vous rapporter quelques sous chez un brocanteur sans scrupules, mais cela en valait-il la peine – au sens pénal – ? 

Mais, parlons des hosties dont vous vous êtes emparés, et qui sont sans doute, à vos yeux, l'attribut de votre gloire. Vous saviez peut-être qu'il y a deux sortes d'hosties ; celles qui sortent de la fabrique, et ne sont qu'une petite galette de pain ; et celles que le prêtre a ensuite "consacrées". Celles-ci s'identifient dès lors au corps de Christ, c'est-à-dire à Dieu incarné. Comment ce mystère est-il possible ? Par la volonté du Christ lui-même qui, il y a deux mille ans, en a transmis le pouvoir à ses disciples jusqu'aux prêtres d'aujourd'hui : « Ceci est mon corps... Vous ferez cela en mémoire de moi ». En volant ces hosties-là, c'est bien Dieu que vous avez voulu voler ! 

Or, il y a quelque chose que vous n'aviez pas compris. C'est que l'hostie consacrée, si elle est bien devenue puissance divine incarnée, ne se révèle pour vous pleinement ce qu'elle est, que lorsque, d'une part, elle vous est remise par les mains du prêtre, disciple mandaté par le Christ et muni des pouvoirs, et que, d'autre part, vous la recevez comme telle, c'est-à-dire conscient de Ce que vous recevez. La foi est un mystère interactif ! Que diriez-vous d'un voleur démuni de tout odorat, qui voudrait voler un parfum ? Il briserait le flacon, mais n'en sentirait rien ! Que diriez-vous d'un autre, peut-être sourd, qui voudrait détruire une musique ? Il  briserait le disque, mais n'atteindrait pas la mélodie ! 

Messieurs les voleurs, vous ne saviez pas tout cela ? C'est pourquoi nous ne vous en voulons pas. S'il en est encore temps, rendez les hosties au premier prêtre que vous rencontrerez. Il vous en offrira peut-être une, une seule. Alors, vous en sentirez le parfum céleste ; alors, vous en entendrez la divine symphonie.

jeudi 7 novembre 2024

Crémation

Mais, pourquoi y a-t-il tant d'adeptes de la crémation ? Qu'est-ce donc qui fait tout à coup rejeter le rite ancestral de l'inhumation ?

La presse s'est emparée du sujet à l'occasion de cette Toussaint pour en déduire, avec une belle unanimité, que c'était là « le symptôme de la déchristianisation de la société française, de la perte d'influence de l'Église et du vieux référentiel judéo-chrétien » (Le Figaro 2/11/2024). La franc-maçonnerie athée, laïcarde et anti catho s'offre là un petit plaisir à bon marché en prenant ses désirs pour des réalités. Car l'Église n'interdit plus la crémation depuis longtemps. Un enterrement n'est d'ailleurs nullement un sacrement et, parmi les tenants de la crémation, se comptent de nombreux chrétiens. La religion n'a donc rien à voir avec le problème, n'en déplaise à ces chroniqueurs un peu rapides !

On pouvait lire aussi que des considérations écologiques plaidaient pour la crémation qui ferait moins de mal à la divine planète que la fabrication du ciment du tombeau... C'est tellement stupide qu'il vaut mieux passer !

L'une des raisons les plus sérieuses de cet engouement crématoire me semble être que cela coûte moins cher qu'un tombeau et son monument funéraire. On ne veut pas mettre cette dépense à la charge des siens, ni même l'engager pour soi-même. Alors, une petite cérémonie au funérarium autour d'un cercueil en carton fera l'affaire.

L'autre raison est le déracinement des familles françaises. On ne demeure plus toute sa vie dans le village de ses ancêtres ! Beaucoup de personnes ne savent plus où il serait légitime pour eux de se faire enterrer. Alors, les cendres répandues dans la nature règlent le problème.

Tout cela est bien désolant. Car, enfin, de quoi s'agit-il ? À une époque où a germé l'idée, oh ! combien fausse, que « mon corps est à moi », faut-il rappeler que le respect à la dépouille humaine n'a pas sa raison d'être pour soi-même, mais pour les autres, Pour rendre hommage à tous ceux qui, dans le passé nous ont donné leurs gènes, et pour offrir des racines à tous ceux qui prendront dans l'avenir le flambeau dans cette course de relais qu'est la vie sur Terre. Croit-on être né du néant, et retourner au néant, méprisant ainsi tout ce qui était avant, et tout ce qui sera après ? 

L'homme est devenu homme, écrivait je crois Pierre Chaunu, le jour où il a enterré ses morts. Si, aujourd'hui, l'homme cesse d'enterrer ses morts,reste-t-il un être humain ? 

Le corps humain est un mystère. Représentation matérielle et temporelle d'une autre vérité, immatérielle, celle-là, et probablement atemporelle, il ne relève certes pas du code de la propriété. Les chrétiens le savent bien, qui affirment dans le credo cette spiritualité de l'être. Quant-aux athées, n'ont-ils jamais entendu parler de ces particules dont nous sommes tous faits, à la fois corpuscules matėriels et vibrations immatérielles omniprésentes ? Quand nous tenons le corps, mort ou vif, nous ne tenons qu'une infime partie de la créature humaine, mais une partie quand-même. Alors, le culte des ancêtres, c'est bien sûr le culte des âmes, mais c'est aussi celui des corps.

« Rupture anthropologique » disent les auteurs des articles évoqués ci-dessus. Je crois plutôt qu'il ne s'agit que des séquelles désastreuses de l'éducation post-soixante-huitarde née d'un accident de l'Histoire, et qui guériront par un autre accident.

samedi 26 octobre 2024

Notre-Dame payante !


La polémique qui oppose aujourd'hui les plus hautes autorités de France à l'idée de rendre payant l'accès à la cathédrale de Paris, et aux autres église bientôt, projette brutalement le spectacle d'une génération mutilée, amputée dès son plus jeune âge de toute ouverture spirituelle, de toute faculté à transcender la matérialité d'ici-bas. Séquelles dramatiques de l'enseignement soixante-huitard !

Une église catholique n'est pas une salle polyvalente. Elle n'est pas non plus une simple salle de prières comme les constructions, certes respectables, des autres religions. Nos églises catholiques sont des sanctuaires où règne la Présence Divine. Je ne suis jamais si près de l'Au-delà que dans la pénombre silencieuse de nos églises de campagne, que transperce à peine les flammèches vacillantes de quelques cierges suppliants. Dans ces Lieux Saints s'opère, pour qui le veut, la rencontre qui engendre la foi. Oui ! la foi n'est pas une croyance, mais une rencontre ! 

Personne n'est obligé d'y entrer, de solliciter cette rencontre. Me revient en mémoire une anecdote vécue. Je visitais cette année-là la superbe cathédrale d’Albi. Il y avait foule sur le parvis. Je remarquais un groupe de touristes qui discutaient fort, l’un d’eux s’écriant « vous n’allez pas rentrer là-dedans ! ». Le pauvre type avait les yeux qui lui sortaient des orbites tant il était paniqué à l’idée « d’entrer là-dedans ». J’ai eu envie de l’interpeller pour lui dire que j'en sortais, sain et sauf... Qu’est-ce qui pouvait bien provoquer une telle panique ? Avait-il peur des murs, des voûtes, des vitraux ? C'est de Dieu qu'il avait peur ! Ayant peur de Dieu, et ne pouvant L'atteindre, il croyait Le combattre en s'attaquant aux croyants... C’est sans doute la pire des situations : être contraint de faire semblant de ne pas croire ! Car, s'il avait peur de Dieu, c'est bien qu'il croyait en Lui ! Combat-on ce qui n'existe pas ?

Voilà pourquoi, faire payer ceux qui veulent rencontrer Dieu— et de plus garder l'argent ! — c'est plus qu'une malhonnêteté, c'est une bêtise crasse.

samedi 31 août 2024

Toumaï

Voilà plus de vingt ans que les anthropologues se battent, de publications en contre-analyses, pour dire si les ossements, datés de sept millions d'années, découverts au Tchad appartiennent, ou non, à la lignée humaine. Baptisé du joli nom de Toumaï, l'individu auquel ils appartenaient est-il notre aïeul, ou un singe ? Telle est la question. 

Hélas ! Mesdames et Messieurs les experts (ne voyez aucune critique dans mes propos, au contraire, je loue sincèrement vos travaux) vous pourrez sans doute, un jour, vous mettre d'accord sur la question de savoir si Toumaï était bipède habituel ou pas. Mais vous ne saurez jamais s'il était de la lignée d'Adam, ou d'une branche simiesque. Pourquoi ?

Rien ne peut se comprendre de l'être humain si l'on s'enferme entre les murs du positivisme matérialiste, si l'on refuse d'ouvrir les volets, de regarder dehors. Ce sont pourtant vos confrères de la physique subatomique qui ont démontré que cette orgueilleuse matière, quand on la pourchasse aux confins de son infiniment petit, cesse d'être corpuscules pour s'échapper dans l'immatérialité d'une vibration du vide. Effrayés par ce qu'ils ne voulaient pas voir, ceux-ci ont vite refermé les volets : circulez, il n'y a rien à voir... Eh bien, si ! Il y a à voir ce que nous savions depuis Moïse, toute la matière du monde est issue de l'immatérialité de l'Esprit. Car, que peut-être une "vibration du vide", sinon le parcours d'une Pensée ? 

— Mais, la matière, direz-vous, je la vois, je ta touche, je m'y heurte ! 

— C'est parce que vous êtes, vous-même, une gigantesque galaxie de ces particules immatérielles, que la rencontre d'une autre s'apparente au choc des titans. Nos sens grossiers ne nous laissent percevoir de la réalité que des mastodontes de matière, là ou règne l'infinie subtilité de l'Esprit.

Alors, Toumaï ? Toumaï est, comme chacun de nous, l'écho de la vibration originelle qui l'a créé. Ce n'est pas dans ses ossements pétrifiés que l'on entendra celle-ci. Adam est-il l'aïeul de Toumaï ? Il faudrait, pour le savoir, ouvrir les volets et entrer dans la fascinante partition qui se joue dehors. 

lundi 29 juillet 2024

Le sport et la bêtise

Les vraie victimes de ces scènes odieuse du spectacle d'ouverture des jeux olympiques 2024 de Paris sont : 1- Le sport. 2- La France. 

1- Qu'est-ce que le sport, sinon la sanctification de la beauté du corps humain ? On l'a appelé jadis la culture physique. Un art qui consiste à magnifier et préserver cette beauté jusqu'au podium de l'excellence. La laideur des chairs avachies dans la parodie grotesque du célèbre tableau de Léonard de Vinci n'est-elle pas d'abord une insulte à ce sport mondial ?

2- Deux milliards deux cent millions de chrétiens à travers le monde, près du tiers de sa population, se sont sentis insultés par ces déjections de bêtise. Mais, ce ne sont pas les chrétiens que celles-ci salissent ! Le Christ fut-il sali par les insultes qu'une populace lui adressait sur la croix de son supplice ? Quant à l'odieuse caricature de la reine décapitée, qui pensaient-ils salir ? L'amalgame que fait aujourd'hui le monde est entre les auteurs de ces méfaits et les Français. L'insultée, c'est la France !

Voilà où conduit le handicap de spiritualité dont souffrent trop de nos concitoyens. Magnifier le corps, oui ! Mais n'oublions jamais que le corps n'est qu'un aspect d'une autre vérité : l'esprit. 

samedi 1 juin 2024

Notre culture vandalisée

Mesdames et Messieurs les députés, ministres et politiciens, après la gestation d'orphelins de mère, l'insémination artificielle d'orphelins de père, l'avortement de convenance, la désacralisation de l'union maritale, l'anéantissement du concept de famille, la banalisation des expériences transgenre, la transexualité, le transhumanisme, et maintenant l'euthanasie des mourants, vous vous livrez  aux actes de vandalisme de la culture française les plus abominables  que notre pays ait jamais connu. 

Nos ancêtres anticléricaux bornés ont vandalisé nos églises, mais ce n'était que des objets. Ils ont assassiné nos prêtres, mail ils en ont fait des martyrs dont les âmes sanctifient désormais nos générations. Mais, vous, c'est notre passé, notre présent et notre futur que vous assassinez. C'est l'Histoire d'un peuple que vous anéantissez. Ce sont nos enfants et leurs enfants que vous privez de culture, les abandonnant désormais à une survie sauvage dans un désert d'esprit, sur les décombres de leur héritage culturel.

La vie est courte, très courte ! Vous mourrez aussi, un jour. Je formule le souhait sincère que vous soit épargnée la douleur physique. Mais le remord ? Avez-vous pensé au remord ? C'est peut-être la pire des souffrances. Celle de l'enfer. Nul ne sait combien de temps elle dure. Mais on ne s'en suicide pas une nouvelle fois... 

mardi 21 mai 2024

Droit de mort

Les députés en commission ont osé ! Ils ont pris les mourants en otage pour les européennes ! On a supprimé la peine de mort pour les criminels. Ils la rétablissent pour les malades en fin de vie. L'Histoire se souviendra d'eux. Désormais, aider par sa présence, par ses paroles, par son affection une personne en fin de vie à supporter ses souffrances jusqu'à la clémence divine sera considéré comme un délit ! Mais, inciter par ses propos cette même personne à se suicider deviendra un acte médical légal ! Désormais, n'importe quel médecin distrait ou volontairement mal intentionné, voire animé de motivations perverses, pourra nous tendre la pilule mortelle. Qu’on ne me dise pas que cela n’existera pas ! Cela existe ! La société regorge de personnages douteux ; pourquoi le corps médical en serait-il exempt ? Désormais, vieux et malades, nous entrerons à l'hôpital en ne sachant pas si l'on va nous soigner ou nous tuer ! Désormais, on pourra inscrire au fronton des hôpitaux et cliniques de France : ICI RÈGNE LE DROIT DE MORT.  

dimanche 19 mai 2024

Pentecôte

Me revient en mémoire une anecdote vécue. Je visitais cette année-là la superbe cathédrale d’Albi. Il y avait foule sur le parvis. Je remarquais alors un groupe de touristes qui discutaient bruyamment, l’un d’eux s’écriant « vous n’allez pas rentrer là-dedans ! ». Le pauvre type avait les yeux qui lui sortaient des orbites tant il était paniqué à l’idée « d’entrer là-dedans ». J’ai eu envie de l’interpeller pour lui dire qu’il en sortirait sain et sauf, mais après tout, qu’il patauge dans sa bêtise ! Je ne suis ni bouddhiste, ni musulman, ni hindouiste, mais j’ai souvent visité des temples ou des mosquées sans ressentir la moindre gêne, en respectant même la dévotion des fidèles. Alors, qu’est-ce qui peut provoquer une telle panique métamorphosée en haine ? 

Au fond, quelle est la différence entre un croyant et un athée ? Les deux croient en Dieu ! Simplement, le premier a confiance en l'infinie bonté de Dieu, le second en a peur. Ayant peur de Dieu, et ne pouvant L'atteindre, il croit Le combattre en s'attaquant au croyant... C’est sans doute la pire des situations : être contraint de faire semblant de ne pas croire ! Car, s'il a peur de Dieu, c'est bien qu'il croit en Lui ! Sinon, pourquoi en aurait-il peur ? Combat-on ce qui n'existe pas ?

mercredi 8 mai 2024

"Aide à mourir" alias euthanasie

Les discussions de l'Assemblée sur "l'aide à mourir" racontées par la presse sont misérables. Misérable, ce vocable "d'aide à mourir" qui remplace désormais ceux "d'euthanasie" et de "suicide assisté" ! Cette tromperie, cette tricherie avec les mots prouve, s'il en était besoin, l'hypocrisie de l'idéologie politicienne qui se cache derrière ce faux débat de société. Il s'agit de faire passer un texte pour marquer des points, et construire une assise politique. Rien d'autre ! Et pour cela, les vieux servent d'otages. 
On se bat, par ailleurs,sur la notion de "moyen terme" pour qualifier la mort probable de la personne concernée. Les médecins ne veulent pas, à juste raison, de cette clause fourre tout. Alors, on va la remplacer par "phase terminale"... Des mots encore, tout cela, pour essayer de cacher la vacuité de la pensée. 

J'entends aussi parler "d'élargissement de l’aide à mourir aux mineurs"... Comment prononcer ces mots sans frémir ! Pas une fois le mot "amour" n'apparaît dans les dires des rapporteurs ! On évoque sans vergogne la possibilité pour un proche d’administrer le médicament létal au mourant. Se rendent-ils compte, ceux-là, de ce qu'ils veulent écrire dans la loi ? Le droit de tuer soi-même sa maman qui souffre ! 

J'ai lu aussi, quelque part, ceci : « Il ne faudrait pas qu’au regard du coût pour la famille que peut représenter une place en ­Ehpad, une personne soit privée de son envie légitime d’aller jusqu’au bout de sa vie ». En est-on là ? L'euthanasie a-t-elle pour mobile caché un souci financier ? On comprend pourquoi les gouvernements successifs depuis cinquante ans n'ont jamais voulu développer les unités de soins palliatifs qui sont pourtant la solution. 

Que dire enfin de ces invectives lamentables qui trainent autour des notions de "catho de gauche" ou de droite ! Assistons-nous à la querelle imbécile entre soi-disant progressistes, forcément athée, et conservateurs forcément catholiques qu'il faut faire taire ? Quelqu'un aurait dit lors de ces joutes minables : « Nous parlons de la vie, pas du bon Dieu ». C'est probablement là tout le drame !

 

dimanche 5 mai 2024

Islamo-gauchisme

 

l'Islamo-gauchisme n'est pas ce que les média en disent. Ou alors, ce néologisme est un oxymore inattendu qui caricature le mariage de la carpe st du lapin. Car, qui peut imaginer qu'il y ait quelque compatibilité constructive entre l'idéologie anarchiste de l'extrême gauche et le rigorisme civiisationnel de l'islam ? En réalité, le mot s'est construit comme s'est élaborée la stratégie politicienne de la gauche, c'est à dire au mépris de toute logique sociétale, en visant seulement la captation d'une clientèle électorale nouvelle. 

Quel était le problème pour la gauche, ces dernières années ? Il était que le clientélisme des "travailleurs", au sens syndical du mot, s'effondrait à vue d'œil. C'était une évolution naturelle de la société. Non pas qu'il n'y eût plus de travailleurs au sens social ! Tout le monde en âge de travailler travaille dans ce pays, ou cherche un emploi. Mais l'image d'Épinal du "travailleur, travailleuse" esclave d'un patron dans son usine sordide était en train de disparaître, et c'est heureux. De sorte que la gauche, aujourd'hui, est devenue une idéologie d'intellectuels bobo-rêveurs, un peu déjantés qui, poussée à l'extrême, débouche sur l'impasse de l'anarchisme casseur. 

Évidemment, cela ne fait pas les gros effectifs de la gauche d'antan ! Alors, que faire, pour cette gauche en perdition ? Il fallut trouver des troupes de remplacement, dociles donc si possible miséreuses, faciles à "éduquer"donc si possible illettrées. Suivez mon regard, l'immigration massive était la solution ! Seulement voilà ! ces contingents nouveaux étaient massivement musulmans — ce qui, au passage, nous indique que les pays dont on s'enfuie sont le plus souvent des pays musulmans... —. 

Croyez-vous que les stratèges de ce remplacement d'effectif se soient inquiétés de ce point d'achoppement de leur stratégie ? Ils expliquent que la sacro-sainte laïcité — pardon pour ce nouvel oxymore — saura bien effacer la difficulté. Or, c’est faux ! Laïcité est un concept inexistant dans l'islam, un mot dont les musulmans ne comprennent pas le sens, par définition de leur propre religion. Laïcité et christianisme sont compatibles, laïcité et islam ne le sont pas du tout ! 

Voilà ce qui est en train de se mettre en place dans notre pays, à l'initiative de la gauche : un rapprochement explosif de deux civilisations incompatibles. Les crimes et agressions de toutes sortes qui se multiplient en ce moment sont les premières explosions qui précèdent la déflagration prochaine. On comprend pourquoi cette gauche crie si fort quand on lui parle de grand remplacement. C'est bien l'aveu qu'elle se sait responsable et fautive. Est-il encore temps d'arrêter cet embrasement général ? Qui pourra le faire ?

samedi 30 mars 2024

Catéchumènes

12000 adultes et adolescent ont demandé le baptême cette année en France, soit 31% de plus que l'année dernière. Certes, ce pourcentage ne veut rien dire, mais 12000 personnes, c'est 240 autocars ! 

J'ai relevé une phrase dans l'éditorial du Figaro de ce jour : "Tous témoignent de la découverte du Dieu fait homme, dont ils ont senti la présence dans leur vie, une rencontre qui les a comblés pleinement". J'ai souvent écrit ici et ailleurs que, si la croyance est le fruit de la raison, la foi est le fait d'une rencontre. Il est rassurant de vérifier, de temps en temps, que l'on pense juste. Certes, une telle rencontre est plus facile à discerner, à saisir, pour ceux qui, baptisés à la naissance, ont eu la chance de grandir dans une famille déjà baignée de l'Église du Christ. Pour ceux qui, au contraire, sont aujourd'hui les victimes du matérialisme borné enseigné depuis cinquante ans par l'anarchie soixante-huitarde recyclée en gauchisme fanatique, la reconnaissance sur leur propre chemin d'Emmaüs du visage de Dieu est une belle prouesse qu'il faut saluer. Cette foi-là est indestructible, et elle se multipliera d'elle-même. Je suis sûr que le point de bascule a été atteint. 

lundi 11 mars 2024

"Mon corps est à moi", vraiment?

"Mon corps est à moi" ? Mesdames, ne brandissez pas ce slogan pour justifier la pratique de l'avortement, il pourrait être le cri de guerre des combattantes du plus vieux métier du monde... Le drame de l'interruption volontaire d'une vie mérite mieux que ce vulgaire cri de ralliement.

D'ailleurs, en opposant "moi" et "corps", vous admettez que mon "moi" n'est pas la même chose que mon "corps". Sinon, la phrase voudrait dire "mon corps est à mon corps" ou bien "mon moi est à moi ". Vous confirmez ainsi, bel et bien, que mon "moi" n'est pas fait seulement de mon "corps", et que mon "corps" n'est pas mon "moi" à lui tout seul. 

Quel est donc ce "moi"  à qui mon corps appartiendrait au côté d’autre chose ? J'ai beau chercher, je ne trouve rien de terrestre, rien de l'immense cosmos, rien de la matière, de l'espace ou du temps, qui puisse s'attacher à mon "corps" pour construire mon "moi". Force est donc d'admettre que ce complément obligatoire à mon "corps" est au-delà de notre univers ! 

L'explication du mystère se trouve peut-être dans la fabuleuse découverte qu'a fait la physique de l'infiniment petit. Elle nous apprend que chacune des 80 milliards de milliards de milliards de particules élémentaires qui constituent mon "corps" (je ne sais qui les a comptées) est à la fois un corpuscule matériel et une vibration du vide. Que peut-être un vide qui vibre, s'il est privé de matière ? Je ne vois que cette réponse : il est un vide plein de Pensées, plein de l'Esprit. Alors, cet autre chose qui complète mon "corps" pour en faire mon "moi" ne serait-il pas la céleste symphonie de ces innombrables vibrations de Pensée que laissent entendre mes fameuses particules élémentaires ? Dès lors, mon "moi" serait à la fois mon "corps" et ces vibrations de l'Esprit qu'il est aussi.

Voilà qui sent l'Au-delà, osons le mot : l'Esprit Créateur, Dieu ! Bien entendu, la science athée s'en défend : “Mais non ! Ce qui est vrai pour une onde de vibration ne l'est plus pour un paquet d’ondes“ ! Elle appelle cela le principe de décohérence. Explication laborieuse pour nier l’Au-delà ! Circulez, il n’y a rien à voir…. De quoi ont-ils peur ? Ils n'ont donc jamais écouté cette symphonie de leur "moi" ? Ils n'ont jamais entendu l'appel d'une conscience qui ne siège pas dans leur chair ? Quand la science ne manie que les outils du matérialisme, elle ne peut expliquer que des phénomènes, des apparences de vérité, et non les causes cachées. Voir dans la particule de lumière un corpuscule de matière, en isoler le photon, c'est voir le phénomène matériel de la lumière. Mais, reconnaître en elle la vibration d'un vide matériel qui ne peut être qu'un plein de l'Esprit, c'est ouvrir tout grands les yeux de l'âme pour s'éblouir de l'autre Vérité. La parole populaire, qui est souvent d'une richesse spirituelle qui étonne, ne nous dit-elle pas qu'un jour il nous faudra "rendre l'âme". Rendre à qui, sinon à Celui auquel elle appartient !

Alors, mesdames, "mon corps est à moi", peut-être, mais la Pensée qui vibre en moi n'est pas à moi ! Chaque être humain est une Pensée qui traverse le monde ! Et cette Pensée me crie que ce que je fais à mon corps, c’est aussi à elle que je le fais. Elle me crie que le petit corps que mon corps abrite, même s'il ne ressemble pas encore à mon corps, est aussi vibration d'une Pensée qui n'est pas à moi. Si vous pouviez comparer tous les flocons de neige tombant un jour, vous n'en trouveriez pas deux strictement identiques, car aucun n'a rencontré dans sa chute des conditions atmosphériques rigoureusement identiques. Si vous pouviez connaître tous les flocons tombés depuis que la Terre et son atmosphère existent, vous n'en trouveriez pas non plus deux identiques. Si vous pouviez deviner tous les flocons de neige qui tomberont encore avant que la Terre ne disparaisse, vous n'en trouveriez toujours pas deux identiques. Un flocon qui tombe n'a jamais existé auparavant, et n'existera plus jamais. Voila qui donne le vertige... Eh bien ! l'être humain est semblable à un flocon de neige ! Chacun est unique dans l'histoire de l'Univers, n'a jamais encore existé, et n'existera plus jamais. 

Non, Madame ! Mon "moi" n'est pas à moi, et l'embryon qu’il abrite est un autre “moi“ ! 

vendredi 8 mars 2024

Constitution taguée : et maintenant ?

Et maintenant ? Qu'y a-t-il de changé pour les femmes et les jeunes filles en proie au drame de l'avortement ? 

La faune politicienne s'est emparé du sujet pour en bâtir le château de cartes de ses prochaines élections. Ceux-là n'ont pas craint de se hisser sur le ventre de nos femmes, de nos filles pour en tirer profit. Demain, ces personnages sans honneur savoureront leur sinécure sur les moquettes de l'Europe, en tentant vainement d'étouffer les remords qui les accusent. Le remord, c'est peut-être cela, l'enfer. Mais, le drame des mères face à l'avortement ? Y ont-ils pensé ?

Il est étrange qu'aucun scientifique, aucun sachant des sciences de la vie, n'ait été entendu sur le sujet, en réplique aux flots d'inepties déversées dans la presse ou sur les réseaux sociaux. De quoi ont-ils peur ? Car, la science elle-même, peu suspecte pourtant de spiritualisme, nous a entre-ouvert, avec sa physique subatomique des particules, la porte d'un « vide quantique » qui n'est vide que de matière, mais plein d'un immatériel qui ne peut être qu'Esprit, une phénoménale Pensée. Ils ont découvert que la matière n'est matière que si notre monde la regarde. Mais, qu'elle échappe à l'œil des hommes, alors cette matière se révèle vibration de ce vide quantique, omniprésente hors de l'espace et du temps, vibration de l'Esprit, il n'y a pas d'autre mot pour le dire. N'est-ce pas là, la définition laïque du « Ciel du ciel » de saint Augustin ? Alors, cette vie mystérieuse qui nous interpelle à propos de l'avortement, n'est-elle pas la représentation matérielle ici-bas d'une colossale vibration de Pensée qui agite les milliards de particules de nos deux cellules génitrices ?

Est-il faux, dès lors, de dire que la vie qui procède de la fusion de deux cellules issues de deux êtres de sexes différents, est en réalité fusion de deux galaxies de particules, elles-mêmes vibrations d'une Pensée d'Au-delà ? 

Est-il faux de dire que chacune des ces deux cellules génitrices n'est pas, à elle seule, un organisme vivant puisqu'incapable de se reproduire seule, mais est la partition incomplète d'une symphonie de vie ? 

Est-il faux de dire que la troisième cellule issue de la fusion des deux précédentes est cette symphonie merveilleuse de la vie qui se reproduira désormais, si on la laisse faire, jusqu'à construire seule un être capable, à son tour, d'apporter sa semence à un nouvel être ? 

Est-il faux enfin de dire que cette cellule mixte première porte en elle la vie de l'être désormais en construction, donc qu'une vie humaine est en elle, lui a été apportée ?

Qu'on le veuille ou non, lors de la rencontre des deux gamètes sexuées, se produit le big bang de la création d'une vie humaine. Si l'Univers est né d'un big bang, aucune Administration de nos pays ne prétend décider à quel âge ultérieur ledit univers a eu le droit de s'appeler Univers. L'Administration n'a pas plus le pouvoir de décréter à quel âge l'embryon a le droit de s'appeler être humain. L'être humain est tout entier contenu dans la première cellule issue du big bang de le reproduction sexuée. Mettre fin à la vie de cette cellule, c'est en conséquence mettre fin à la vie d'un être humain.

Ceci étant, il apparaît clairement que notre constitution taguée ne va rien résoudre du drame de l'avortement.

Ce drame que les pro comme les anti ont voulu dissimuler sous le tapis de la constitution n'est rien moins qu'un  combat contre les consciences ! Combat des politiciens contre leurs remords peut-être, mais que ceux-là s'en débrouillent. Mais combat surtout des femmes et des jeunes filles contre leur conscience, face au drame personnel ou familial de l'enfant non désiré. Voilà le seul, le vrai sujet que personne ne veut voir. Un avortement est toujours un drame pour la mère concernée. Même si certaines s'en défendent avec leurs arguties stériles, elles savent bien au fond de leur conscience qu'elles sont dans le mensonge. Il y a des avortements sous contraintes de l'entourage. Des pressions familiales dans la peur du qu'en dira-t-on. Des pères qui refusent d'assumer la responsabilité de leur acte. Il y a des avortements dans l'angoisse de la précarité, dans le vide de la solitude, dans le handicap de l'ignorance.

C'est à cela qu'il faut répondre en agissant, et non en se gargarisant de formules stupides écrites dans la constitution. Voilà cinquante ans qu'une « Éducation » nationale forge les cerveaux des enfants de France sur l'enclume d'un laïcisme obtus, d'un antispiritualisme borné, du mensonge qu'ils n'auraient ni dieu ni maître. Et tout à coup, on voudrait faire comprendre à ces enfants devenus aujourd'hui adultes, que la vie de leur bébé ne leur appartient pas, qu'elle est sacrée ! Si l'on veut épargner aux générations futures les mêmes drames, il faut que les enseignants acceptent de dire que cet état d'esprit que 1968 leur a enseigné, et qu'ils enseignent depuis, doit être jeté aux orties. Alors, ils pourront en finir avec la culture de mort, enseigner à nouveau le sens de la vie, et sauver nos générations d'avenir.

Restent les mères d'aujourd'hui, prises au piège de cet enseignement matérialiste, qui n'ont pas le temps d'attendre d'être instruites à nouveau. Elles ne sont pas les fautives ! Elles sont les victimes. Notre société a le devoir de leur ouvrir les bras ; de tout prendre en charge, bébé et mère ; de les glorifier dans l'amour de la vie qu'elles portent, plutôt que de les enfoncer dans la haine de l'embryon inattendu. Il y a, pour ces mères dans le drame comme pour les personnes en fin de vie d'ailleurs, un investissement considérable en argent, en hommes et en femmes, et en bonne volonté pour chacun de nous, que nous avons le devoir de faire d'urgence. 

lundi 19 février 2024

Interruption Volontaire de Vie - IVV suite

Tout a commencé par l'enseignement donné aux enfants dans les années soixante-dix par l'Éducation nationale post-soixante-huitarde. Il s'agissait alors d'inculquer aux jeunes cerveaux les principes de la libération sexuelle. « Faites l'amour, pas la guerre » ! Tout naturellement, cette revendication entraina le réflexe d'autodéfense du sexe féminin qui, dans l'acte sexuel, est le sexe qui prend le plus de risques. La femme voulut s'affranchir de ce qu'elle estimait être la domination du partenaire masculin. En soi, la revendication n'était pas illégitime, bien qu'elle s'attaquât à une loi naturelle, cruelle certes : il faut être deux pour engendrer une vie humaine, mais, c'est la femme qui termine seule le travail.
Malheureusement, ce féminisme naissant fut vite récupéré par des association à buts politiciens qui en firent un excellent sujet de lutte de classes en l'habillant des oripeaux de la haine du mâle. 
Il était à craindre que cette haine qui s'exprime dans le féminisme politique se reportât sur le produit de l'acte sexuel, l'embryon non désiré. Ainsi est née l'idée que l'avortement n'est qu'un acte de défense légitime dans la guerre des sexes. D'ailleurs, on a débaptisé cet avortement pour l'appeler interruption de grossesse, comme s'il ne s'agissait que de se libérer d'une grosseur...
À ceux qui osent les accuser de tuer un être humain, les interruptrices de grossesse répliquent que « leur corps est à elles » et qu'elles ont le droit d'en faire ce qu'elles veulent. Il faut âprement argumenter pour leur faire comprendre que leur corps est peut-être à elles — et encore !... — mais que l'être qu'elles portent ne leur appartient certainement pas. Il est un être nouveau, issu à 50/50 d'un père et d'une mère, qu'il n'a jamais encore existé, et qu'il n'existera plus jamais. Personne ne peut se prétendre propriétaire d'un être humain, sauf aux temps ignobles de l'esclavage.
Qu'à cela ne tienne ! On prétendra dès lors que l'embryon en question n'a rien d'un bébé avant plusieurs semaines, qu'il n'est qu'un tas de cellules informe, une sorte d'excroissance de chair qui ramène à l'argument précédent. Si le label d'être humain n'est décerné à l'embryon qu'au vu de sa ressemblance physique avec le bipède que nous sommes aujourd'hui, alors on peut devenir un homme en traversant une frontière, et ne plus l'être en revenant sur ses pas, puisque chaque administration prétend faire sa loi en la matière.
Sort alors l'argument qui doit faire plier les anti IVG, forcément religieux, sectaires, réactionnaires de droite : de toute façon, ledit embryon n'est pas viable dans ses premières semaines. C'est faux ! Viable veut dire apte à vivre. Cet embryon est bien « apte » à vivre, puis qu'il montrera qu'il vit si on le laisse se former. Un embryon qui ne serait pas viable serait celui qui serait voué à la mort dans un proche avenir. Ce n'est pas ce dont on parle. Voilà donc l'argument boomerang par excellence : au delà des considérations d'aspect de l'embryon, c'est bien d'une vie que l'on parle, et donc d'une Interruption Volontaire de Vie, une IVV ! Car je ne sache pas qu'il y ait un moyen terme entre le vivant et le non vivant. On ne peut pas être à moitié vivant... Dès lors, par quel miracle la loi d'un pays pourrait-elle donner la vie à un embryon non vivant ? Si un embryon est vivant à un certain âge, c'est qu'il l'était avant ; et nécessairement dès l'instant de sa création ! Qu'est-ce, dès lors, qu'interrompre une vie, sinon donner la mort ? La haine de l'embryon non désiré se résout dans sa mise à mort. 

 

mercredi 14 février 2024

"L'État"

L'État, dans une nation, est le détenteur suprême de l'autorité. Louis XIV disait que l'État, c'était lui. Un dictionnaire, le Robert, définit l'État comme étant "l'Autorité souveraine s'exerçant sur un peuple". En démocratie, par définition, c'est le peuple qui détient cette autorité souveraine. Non pas chaque citoyen pris isolément qui n'a, à lui seul, aucun pouvoir sinon de voter, mais l'ensemble des citoyens constitués en personne morale. C'est donc cette entité juridique du Peuple qui est l'autorité en question s'exerçant sur chacun des membres dudit peuple. Autrement dit, en démocratie, l'état, c'est le Peuple.
Les élus, dès lors, ne sont que des fondés de pouvoir temporaires dudit Peuple souverain, et l'Administration n'est que leur moyen d'action. Or, un détournement de pouvoir s'est produit subrepticement au fil des années. Voilà que l'on découvre que les représentants du peuple dirigent sans vergogne le peuple ! Voilà que l'Administration se prend pour l'État, alors qu'elle n'en est que l'employée. Voilà que les juges, à leur tour, s'arrogent le pouvoir. Ce sont ces nouveaux pouvoirs usurpés qui ne cessent d'interdire ou d'obliger, pour asseoir leur autorité sans fondation. La démocratie a glissé vers le caporalisme sournois. Le communisme est passé à l'Ouest comme l'avait prédit Soljenitsyne.
Quant-au Peuple, l'autorité vraie dépossédée, il laisse faire sans comprendre ce qui se passe. Quand il dit l'État, il ne sait pas que c'est de lui qu'il parle, il pense au gouvernement. Il est nu, et n'a pas vu qu'on le déshabillait... La démocratie exige un peuple mature. Ce n'est hélas plus le cas avec nos nouvelles générations massivement "éduquées" dès l'enfance au venin du gauchisme anarchiste soixante-huitard.
Comment arrêter cette glissade mortifère ? Comment remettre la France sur les rails d'une démocratie ? En remplaçant d'urgence les enseignants de l'anarchie libertaire par des éducateurs de la culture nationale. Plus de deux mille ans d'Histoire depuis Vercingétorix et César ont façonné les gènes d'un peuple désormais soudé sur ses valeurs. Ce ne sont pas quelques écervelés d'après guerre qui vont jeter tout cela aux orties pour imposer, à la place, leur propre inanité ! Alors, et alors seulement, dans une nouvelle génération, la France pourra retrouver son visage de démocratie éclairée.


 

samedi 10 février 2024

Pétain : le procès clos ?

Une chronique du Figaro de ce jour fait la promotion du livre d'un historien britannique sur le maréchal Pétain. Pourquoi faut-il, lorsque l'on veut parler de ce sujet de notre Histoire, que nous aillions chercher un Anglais ou un Américain ? N'y a-t-il pas d'historiens français capables de s'exprimer ? 
Mais, passons ! Ce que je voulais dire est que je lis ceci dans ce papier : « le procès (de Pétain) est clos dans le sens où presque plus personne ne défend le maréchal Pétain ». Voilà qui est énorme, et démontre, s'il en était besoin, l'hypocrisie de ces manuels d'histoire/propagande. Comment, après soixante-quinze ans de pensée unique imposée à nos enfants dans les écoles de la République que l'on sait, quelqu'un pourrait-il encore « défendre » le Maréchal ? Seuls, quelques très anciens qui ont vécu cette époque, et qui surent rester réfractaires à la télé, peuvent encore avoir une opinion personnelle ; une opinion pour ou contre, c'est leur droit, mais personnelle en tout cas ! 
Voilà donc la supercherie du politiquement correct : manipuler les jeunes cerveaux pour qu'un jour l'idéologie du moment devienne vérité unique. La même cuisine peu ragoutante est en train de mijoter aujourd'hui sur les fourneaux de l'écologisme politique, de l'effacement de notre culture, de la destruction de la famille, des atteintes légalisées à la vie humaine, et bientôt du transhumanisme.

jeudi 25 janvier 2024

IVG ? Non, IVV !


« L’embryon n’est pas un être humain », se défendent les promoteurs de l'avortement légalisé. Il est pourtant une vie, que je sache ! Quelqu'un peut-il affirmer qu'un embryon n'est pas vivant ? Alors, il deviendrait vivant plus tard ? Par quel miracle ? Et à quel âge ? L'Administration de chaque pays aurait-elle acquis le pouvoir céleste de donner la vie ? Chacun décidant de sa date, on verrait ainsi des embryons devenir vivants en franchissant une frontière... Restons sérieux ! Si l'embryon est une vie à 14 semaines, en France par exemple, il l'est à l'évidence avant, et dès le premier instant de son existence. Or, de quoi pourrait-il être une vie, sinon d'un être humain ? D’un être humain innocent. D'un être humain qui est ni la mère, ni le père, qui est un autre. D'un être humain dont personne ne peut préjuger de l'importance de la descendance. Non, l'avortement n'est pas une interruption volontaire de grossesse, il est une interruption volontaire de vie humaine, une IVV ! Le mensonge sur le mot ne peut cacher la culpabilité de l'acte. 

Pourtant, l'acte est-il toujours coupable ? Il est des cas où la responsabilité du médecin est énorme. Faut-il sauver l'enfant ou sauver la mère, si sauver les deux est impossible ? Je mesure le bouleversement d'une mère, d'un père, soumis à cet épouvantable dilemme. Mon propos n'est donc pas de formuler ici un jugement moral sur toutes ces interruptions de vie. Si la vie est un don du Ciel, qui serais-je pour en juger, dans chaque cas, du bien-fondé ? Il appartient à chaque personne placée devant cette douloureuse interrogation de consulter sa conscience en connaissance de cause. 

Quant-à inscrire dans la constitution de la France « l'effectivité » d'un droit à pratiquer cette interruption de vie d'autrui, je laisse chacun en mesurer l'incongruité. Une constitution n'est pas un cahier de doléance où chacun peut venir inscrire ses revendications du moment. Il y a quelque chose de sacré dans une constitution. Elle est la bible laïque qui engage tout un peuple, et pas seulement quelques-uns. Elle contraint nos enfants et les enfants de nos enfants. De quel droit autoriserions-nous aujourd'hui les femmes et les hommes de demain à interrompre à leur gré la vie humaine ?

 

vendredi 19 janvier 2024

"Euthanazie"


Ils sont bien jeunes, ceux qui prétendent légiférer sur la fin de vie... Oh ! Bien sûr ! On peut, hélas, mourir jeune. Mais, si l'on demandait aussi aux vieux ce qu'ils en pensent ? J'en fais partie...

Puis-je citer un cas personnel ? Mon frère, plus âgé que moi, souffrait de son cancer en phase finale, sur son lit d'hôpital. La morphine n'agissait plus. Le médecin, conscient qu'il ne pouvait plus rien pour lui, déclare : « c'est inhumain de laisser un homme souffrir comme cela », et il le fait transférer dans le service des soins palliatifs, « là, ajoute—t—il, ils ont ce qu'il faut pour arrêter la douleur ». Au téléphone (on était en plein covid, et les visites étaient impossibles) mon frère me dit : « Je ne souffre plus ». Quelques jours plus tard, on m'annonçais son décès. Était-il mort dans la « dignité » pour reprendre le slogan de quelques-uns ? Ce mot n'a pas de sens ici. Il était simplement mort dans la sérénité ! Le médecin savait parfaitement qu'en prenant sa décision, il mettait son malade en situation de non retour. Mais, en ne la prenant pas, il ne changeait rien à la fin inéluctable, et y ajoutait la douleur insupportable, inutile.

La morale que je tire de cette épreuve personnelle est que tout existe déjà pour faire face dignement, en effet, au drame de la mort, non pas dans la dignité qui ne veut rien dire, mais dans la sérénité qui est l'aspiration de tout le monde. Il n'est pas besoin de pérorer en Assemblée sur des lois inutiles et perverses, quand il suffit d'appliquer, en les développant, les moyens dont on dispose déjà pour résoudre le problème. 

Il y a trente ou quarante ans, alors dans les affaires, je projetais de financer, construire et gérer, avec un ami médecin déjà spécialisé dans ce domaine, un établissement de soins palliatifs à Tours. Il s'agissait, certes, de soulager le mourant de sa douleur insupportable, mais aussi de l'accompagner dans ses derniers jour par une démarche affectueuse, dans un environnement personnalisé propice à la sérénité. Je me heurtais alors aux entraves de l'Administration qui, « justement, réfléchissait à la question... », et ne toléraient pas que le privé s'en mêlât. Je crois qu'ils réfléchissent encore...

Plutôt que rendre légal le droit de tuer, les pouvoirs publics pourraient-ils faire leur travail en créant dans tous les hôpitaux ces structures d'accueil ultime pour des fins de vie sereines, et laisser les médecins et les personnels soignants remarquables faire leur métier ?

vendredi 5 janvier 2024

Trottinettes connectées

De nouveau, des trottinettes électriques en libre service vont être proposées à Tours. Mais, celles-ci seront obligatoirement connectées à une application qui, par exemple, bridera l'engin à 5 kmh aux abords des écoles, arrêtera le moteur à l'entrée des voies interdites aux deux roues etc. En ville, direz-vous, c'est bien. Non ! c'est mal. On est là face à une diabolique école de déresponsabilisation ! 
Dans quelques années, quand ces jeunes usagers, obéissants par nécessité, seront en mesure de s'acheter une automobile, ce sera jeu d'enfant de leur en vendre une équipée de la même « appli » obligatoire qui les dispensera de décider eux-même de leur vitesse, d'être attentifs et vigilants à ce qui se passe devant, derrière, à droite, à gauche, sur le trottoir etc. Bref, de savoir conduire. La sécurité passe par la responsabilisation du conducteur. En faire un zombie qui ne sait rien, ne pense à rien, mène au désastre. Et puis, ne croyez pas que cette aliénation de responsabilité s'arrêtera aux portes des villes. Ce sera trop tentant pour les malades du « obliger... interdire... » de généraliser le coup de force à toutes les voies de circulation. Déjà, la folie des limitations de vitesse débiles, armée de la prolifération indécente des radars, a fait qu'aujourd'hui plus personne ne règle sa propre vitesse en fonction de la circulation, de l'état de la route, des intempéries etc. Alors, quand demain, les voitures n'obéiront plus au conducteur, mais à « l'appli », il ne sera même plus nécessaire d'avoir le permis de conduire. Attendons-nous au pire !