vendredi 8 mars 2024

Constitution taguée : et maintenant ?

Et maintenant ? Qu'y a-t-il de changé pour les femmes et les jeunes filles en proie au drame de l'avortement ? 

La faune politicienne s'est emparé du sujet pour en bâtir le château de cartes de ses prochaines élections. Ceux-là n'ont pas craint de se hisser sur le ventre de nos femmes, de nos filles pour en tirer profit. Demain, ces personnages sans honneur savoureront leur sinécure sur les moquettes de l'Europe, en tentant vainement d'étouffer les remords qui les accusent. Le remord, c'est peut-être cela, l'enfer. Mais, le drame des mères face à l'avortement ? Y ont-ils pensé ?

Il est étrange qu'aucun scientifique, aucun sachant des sciences de la vie, n'ait été entendu sur le sujet, en réplique aux flots d'inepties déversées dans la presse ou sur les réseaux sociaux. De quoi ont-ils peur ? Car, la science elle-même, peu suspecte pourtant de spiritualisme, nous a entre-ouvert, avec sa physique subatomique des particules, la porte d'un « vide quantique » qui n'est vide que de matière, mais plein d'un immatériel qui ne peut être qu'Esprit, une phénoménale Pensée. Ils ont découvert que la matière n'est matière que si notre monde la regarde. Mais, qu'elle échappe à l'œil des hommes, alors cette matière se révèle vibration de ce vide quantique, omniprésente hors de l'espace et du temps, vibration de l'Esprit, il n'y a pas d'autre mot pour le dire. N'est-ce pas là, la définition laïque du « Ciel du ciel » de saint Augustin ? Alors, cette vie mystérieuse qui nous interpelle à propos de l'avortement, n'est-elle pas la représentation matérielle ici-bas d'une colossale vibration de Pensée qui agite les milliards de particules de nos deux cellules génitrices ?

Est-il faux, dès lors, de dire que la vie qui procède de la fusion de deux cellules issues de deux êtres de sexes différents, est en réalité fusion de deux galaxies de particules, elles-mêmes vibrations d'une Pensée d'Au-delà ? 

Est-il faux de dire que chacune des ces deux cellules génitrices n'est pas, à elle seule, un organisme vivant puisqu'incapable de se reproduire seule, mais est la partition incomplète d'une symphonie de vie ? 

Est-il faux de dire que la troisième cellule issue de la fusion des deux précédentes est cette symphonie merveilleuse de la vie qui se reproduira désormais, si on la laisse faire, jusqu'à construire seule un être capable, à son tour, d'apporter sa semence à un nouvel être ? 

Est-il faux enfin de dire que cette cellule mixte première porte en elle la vie de l'être désormais en construction, donc qu'une vie humaine est en elle, lui a été apportée ?

Qu'on le veuille ou non, lors de la rencontre des deux gamètes sexuées, se produit le big bang de la création d'une vie humaine. Si l'Univers est né d'un big bang, aucune Administration de nos pays ne prétend décider à quel âge ultérieur ledit univers a eu le droit de s'appeler Univers. L'Administration n'a pas plus le pouvoir de décréter à quel âge l'embryon a le droit de s'appeler être humain. L'être humain est tout entier contenu dans la première cellule issue du big bang de le reproduction sexuée. Mettre fin à la vie de cette cellule, c'est en conséquence mettre fin à la vie d'un être humain.

Ceci étant, il apparaît clairement que notre constitution taguée ne va rien résoudre du drame de l'avortement.

Ce drame que les pro comme les anti ont voulu dissimuler sous le tapis de la constitution n'est rien moins qu'un  combat contre les consciences ! Combat des politiciens contre leurs remords peut-être, mais que ceux-là s'en débrouillent. Mais combat surtout des femmes et des jeunes filles contre leur conscience, face au drame personnel ou familial de l'enfant non désiré. Voilà le seul, le vrai sujet que personne ne veut voir. Un avortement est toujours un drame pour la mère concernée. Même si certaines s'en défendent avec leurs arguties stériles, elles savent bien au fond de leur conscience qu'elles sont dans le mensonge. Il y a des avortements sous contraintes de l'entourage. Des pressions familiales dans la peur du qu'en dira-t-on. Des pères qui refusent d'assumer la responsabilité de leur acte. Il y a des avortements dans l'angoisse de la précarité, dans le vide de la solitude, dans le handicap de l'ignorance.

C'est à cela qu'il faut répondre en agissant, et non en se gargarisant de formules stupides écrites dans la constitution. Voilà cinquante ans qu'une « Éducation » nationale forge les cerveaux des enfants de France sur l'enclume d'un laïcisme obtus, d'un antispiritualisme borné, du mensonge qu'ils n'auraient ni dieu ni maître. Et tout à coup, on voudrait faire comprendre à ces enfants devenus aujourd'hui adultes, que la vie de leur bébé ne leur appartient pas, qu'elle est sacrée ! Si l'on veut épargner aux générations futures les mêmes drames, il faut que les enseignants acceptent de dire que cet état d'esprit que 1968 leur a enseigné, et qu'ils enseignent depuis, doit être jeté aux orties. Alors, ils pourront en finir avec la culture de mort, enseigner à nouveau le sens de la vie, et sauver nos générations d'avenir.

Restent les mères d'aujourd'hui, prises au piège de cet enseignement matérialiste, qui n'ont pas le temps d'attendre d'être instruites à nouveau. Elles ne sont pas les fautives ! Elles sont les victimes. Notre société a le devoir de leur ouvrir les bras ; de tout prendre en charge, bébé et mère ; de les glorifier dans l'amour de la vie qu'elles portent, plutôt que de les enfoncer dans la haine de l'embryon inattendu. Il y a, pour ces mères dans le drame comme pour les personnes en fin de vie d'ailleurs, un investissement considérable en argent, en hommes et en femmes, et en bonne volonté pour chacun de nous, que nous avons le devoir de faire d'urgence. 

Aucun commentaire: