mercredi 8 mai 2024

"Aide à mourir" alias euthanasie

Les discussions de l'Assemblée sur "l'aide à mourir" racontées par la presse sont misérables. Misérable, ce vocable "d'aide à mourir" qui remplace désormais ceux "d'euthanasie" et de "suicide assisté" ! Cette tromperie, cette tricherie avec les mots prouve, s'il en était besoin, l'hypocrisie de l'idéologie politicienne qui se cache derrière ce faux débat de société. Il s'agit de faire passer un texte pour marquer des points, et construire une assise politique. Rien d'autre ! Et pour cela, les vieux servent d'otages. 
On se bat, par ailleurs,sur la notion de "moyen terme" pour qualifier la mort probable de la personne concernée. Les médecins ne veulent pas, à juste raison, de cette clause fourre tout. Alors, on va la remplacer par "phase terminale"... Des mots encore, tout cela, pour essayer de cacher la vacuité de la pensée. 

J'entends aussi parler "d'élargissement de l’aide à mourir aux mineurs"... Comment prononcer ces mots sans frémir ! Pas une fois le mot "amour" n'apparaît dans les dires des rapporteurs ! On évoque sans vergogne la possibilité pour un proche d’administrer le médicament létal au mourant. Se rendent-ils compte, ceux-là, de ce qu'ils veulent écrire dans la loi ? Le droit de tuer soi-même sa maman qui souffre ! 

J'ai lu aussi, quelque part, ceci : « Il ne faudrait pas qu’au regard du coût pour la famille que peut représenter une place en ­Ehpad, une personne soit privée de son envie légitime d’aller jusqu’au bout de sa vie ». En est-on là ? L'euthanasie a-t-elle pour mobile caché un souci financier ? On comprend pourquoi les gouvernements successifs depuis cinquante ans n'ont jamais voulu développer les unités de soins palliatifs qui sont pourtant la solution. 

Que dire enfin de ces invectives lamentables qui trainent autour des notions de "catho de gauche" ou de droite ! Assistons-nous à la querelle imbécile entre soi-disant progressistes, forcément athée, et conservateurs forcément catholiques qu'il faut faire taire ? Quelqu'un aurait dit lors de ces joutes minables : « Nous parlons de la vie, pas du bon Dieu ». C'est probablement là tout le drame !

 

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