Pourtant, l'acte est-il toujours coupable ? Il est des cas où la responsabilité du médecin est énorme. Faut-il sauver l'enfant ou sauver la mère, si sauver les deux est impossible ? Je mesure le bouleversement d'une mère, d'un père, soumis à cet épouvantable dilemme. Mon propos n'est donc pas de formuler ici un jugement moral sur toutes ces interruptions de vie. Si la vie est un don du Ciel, qui serais-je pour en juger, dans chaque cas, du bien-fondé ? Il appartient à chaque personne placée devant cette douloureuse interrogation de consulter sa conscience en connaissance de cause.
Quant-à inscrire dans la constitution de la France « l'effectivité » d'un droit à pratiquer cette interruption de vie d'autrui, je laisse chacun en mesurer l'incongruité. Une constitution n'est pas un cahier de doléance où chacun peut venir inscrire ses revendications du moment. Il y a quelque chose de sacré dans une constitution. Elle est la bible laïque qui engage tout un peuple, et pas seulement quelques-uns. Elle contraint nos enfants et les enfants de nos enfants. De quel droit autoriserions-nous aujourd'hui les femmes et les hommes de demain à interrompre à leur gré la vie humaine ?
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