Et certains voudraient nous faire croire que la conscience d’une identité française est une chimère ! Plus de la moitié des citoyens français, 35 millions, vont, ce dimanche, parcourir en tous sens les routes de France pour aller se recueillir quelques instants sur les tombes des leurs. Le sol de France est jonché de nos morts. On compte dix à vingt milliards de corps qui y furent enterrés depuis que l’Homme l’habite. Uniformément répartis, ils formeraient une densité de 300 morts à l’hectare, pour un seul vivant. Nous marchons sur nos morts. La terre de nos cimetières est sacrée. Elle est faite de la poussière des nôtres. Parlant de l’origine de l’humanité, Pierre Chaunu a écrit dans “L’obscure mémoire de la France“ : « devant la première tombe, l’homme est totalement, définitivement et irrévocablement Homme ». Ceux qui, aujourd’hui, veulent faire croire que le mort n’est plus rien, voudraient-ils que l’homme ne fût plus Homme ?
vendredi 31 octobre 2014
vendredi 24 octobre 2014
Fin de vie
En 1997, associé à un ami médecin gérant d’unités de soins aux personnes âgées et à un spécialiste des financements, je présentais aux autorités de tutelle locales et régionales un projet de création, en Indre et Loire, d’une structure hospitalière privée de 55 lits de soins palliatifs et de longue durée.
Le dossier exposait ainsi les motivations :
« 70 % de Français meurent aujourd’hui dans les services hospitaliers, alors qu’il y a 30 ans, la même proportion décédait à domicile. Notre environnement collectif a peu à peu exclu du milieu familial et social l’accompagnement des personnes en fin de vie. L’isolement, l’état de dépendance, l’angoisse du malade justifient d’y porter remède. Si la loi de réforme hospitalière du 31/07/91 introduit la notion de “soins palliatifs”, les réalisations demeurent inégales et insuffisantes, laissant des régions entières sans solution satisfaisante pour assurer ces soins. Une étude menée dans un département voisin a montré que seulement 5 % des patients décédés avaient pu bénéficier de soins palliatifs satisfaisants. »
Il détaillait ainsi les emplois créés :
« 60 salariés dont 4 médecins, 15 infirmières diplômées, 13 aides soignantes, 2 kinési, pharmacien, psychologue, diététicien, ergothérapeute, assistante sociale, direction et personnel administratif et hôtelier. »
Deux ans d’échecs successifs devant les administrations compétentes nous conduisirent à l’abandon du projet. Parmi les arguments invoqués, celui-ci : le “privé“ veut faire de l’argent sur la fin de vie ! Et celui-ci : le centre hospitalier est en train de “réfléchir“ au problème.
Je lis aujourd’hui dans la presse (Le Figaro 24/10/2014) :
« Le président du CCNE a dressé un constat très noir de la fin de vie en France et dénoncé un “scandale“ du manque d’accès aux soins palliatifs. “80 % des personnes qui devraient y avoir accès n’y ont pas droit“, a-t-il relevé. L’accompagnement des personnes âgées en amont de la fin de vie est particulièrement “défectueux“, avec la mort de 13 000 personnes de plus de 75 ans chaque année aux urgences. Ces soins palliatifs ne devraient pas être réservés aux dernières semaines de vie, mais être mis en œuvre plus tôt, insiste le Comité qui réclame leur développement. »
Il aura fallu dix-sept ans pour “réfléchir“ et en arriver là !
lundi 20 octobre 2014
Touraine, terre d'écrivains

“Signature Touraine“ est la référence d'une centaine d'auteurs et d'éditeurs contemporains réunis au sein de l'association “Auteurs et Éditeurs en Touraine“ créée en 2009 par une poignée d'amoureux des livres.
Quelle plus belle manière d'être consacré écrivain ? Salons du livre, rencontres, actions collectives sous la bannière "Signature Touraine" sont les moyens que ces auteurs mettent en commun pour partager leur art. Car, l'écriture est un art. Le livre est un message personnel, sans voile, qu’un auteur offre à son lecteur afin que s’ouvre un dialogue de pensée. Le salon est une rencontre entre ces deux personnes. La dédicace qui l'accompagne est le souvenir vivant de cet enrichissement mutuel. Conscients et fiers d'une si prestigieuse ascendance littéraire, tous les membres de l'association ont à cœur d'y perpétuer le respect des lettres. C’est la première des conditions d'adhésion. Il leur faudra ensuite résider en Touraine, ou bien y être édités, ou encore écrire sur la Touraine, ou en faire le cadre d'un ouvrage.
mardi 14 octobre 2014
Synode : Désinformation

L’essentiel du synode concerne d’ailleurs la situation, dans le droit canonique, des divorcés remariés. À ceux-ci, n’est aujourd’hui pas permise la “communion sacramentelle“. Leur est offerte néanmoins la “communion spirituelle“. Ces médias qui déversent leur désinformation savent-ils seulement ce que cela veut dire ? La communion spirituelle est la communion du désir ; le désir du sacrement de communion. Or, recevoir le sacrement de communion, c’est-à-dire s’ouvrir, béant, à la présence réelle du Christ en soi, exige le préalable d’un désir profond. Entre la communion spirituelle et la communion sacramentelle, il y a donc un espace si ténu que les pères du synode se sont ouvert à la question de son franchissement, dans certains cas précis.
Quant au “mariage“ homosexuel, le synode ne revient pas sur l'affirmation que les unions entre des personnes du même sexe ne peuvent pas être assimilées au mariage entre un homme et une femme. Il ouvre néanmoins la réflexion sur les moyens d’offrir à ces personnes un espace de fraternité, une attitude d’accueil, dans le respect toutefois de la doctrine catholique sur le mariage. C’est le moins, au sein de l’Église du Christ. Ce n’est pas du tout ce que voudraient nous faire croire certains médias.
D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement, lors d’un synode présidé par le pape qui, faut-il le rappeler, est, par sa délégation directe de Pierre à travers les âges, éclairé par L’Esprit.
vendredi 10 octobre 2014
La guerre !
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