dimanche 13 février 2011

Mondialisation

Dans les années 50 du siècle dernier, quand naquirent les adultes d’aujourd’hui, ou un peu avant, la population mondiale était d’un peu plus de 2 milliards de personnes. 
Dans les années 50 du siècle actuel, la même population aura atteint 9 milliards.
En une vie d’homme, la population mondiale aura été brutalement multipliée par quatre et nous sommes contemporains de cette formidable mutation !
La Terre, depuis qu’elle existe, a porté une centaine de milliards d’êtres humains. 
Vingt pour cent de ceux-ci, un sur cinq, sont rassemblés sur notre siècle !
Arrêtons-vous un instant et réfléchissons.
Avant, il y avait l’homo sapiens, l’homme qui s’observait, seul au milieu des autres.
L’humanité, alors, était un genre, une catégorie du vivant, une addition d’individus.
Le collectif n’était pas né, seule existait la multitude.
Puis vint l’inflation fulgurante dans laquelle nous nous trouvons pris.
En quelques années, sur les deux cent mille ans d’histoire de l’homme, le poids de l’humanité fut multiplié par quatre.
Alors, dans cette masse nouvellement née, l’individualité n’a plus sa place.
Comme ces protons d’atomes qui fusionnent sous la pression de l’énergie, un être collectif nouveau, l’Humanité, est en train de naître de l’individu humain.
Comme ces particules de l’infiniment petit qui occupent tout l’espace de l’infiniment grand, l’individu humain touche désormais au tout d’une humanité, personne morale.
Rien ne peut plus atteindre l’individu qui ne concerne le collectif.
La multitude devient le collectif.
Ce siècle restera dans l’histoire comme celui de l’explosion.
Le big-bang de l’Humanité.
C’est cela, la mondialisation.

3 commentaires:

CHTOPHE a dit…

C’est donc pour cela qu’on ne peut pas lutter contre la mondialisation, comme certains occidentaux en font une politique. C’est aussi sans doute parce que ceux-ci sont si égoïstes de leurs propres avantages et, au fond d’eux, attachés avant tout à leur confort matériel, qu’ils la refusent aux autres, orientaux, qui en sont les plus démunis. C’est en se mentant à eux-mêmes, qu’ils déguisent leur pensée derrière le souhait d’une politique malthusienne de la consommation d’énergie sous couvert de pollution et prônent concomitamment le refus du progrès, qui profiterait pourtant avant tout aux plus pauvres du monde, soit à ceux qui y aspirent finalement le plus légitimement.

Arthur Deneb a dit…

Oui, nos contemporains n'ont pas compris qu'on ne vivra plus désormais comme avant.

Anonyme a dit…

Ce post m'a beaucoup aide dans mon positionnement. Merci pour ces informations